lundi 26 mars 2012


ELENA

Elena et Vladimir se sont remariés sur le tard. Lui est un homme riche et froid, elle est ancienne infirmière, à son service. Le fils d’Elena, au chômage et avec des enfants, se fait entretenir par sa mère. La fille de Vladimir est une jeune femme un peu cynique et bohème, qui dédaigne son père.
Suite à un malaise cardiaque, Vladimir est hospitalisé. A la clinique, il réalise qu’il pourrait mourir prochainement. Un moment bref mais tendre partagé avec sa fille le conduit à une décision importante : c’est elle qui héritera de toute sa fortune. De retour à la maison, Vladimir l’annonce à Elena. Celle-ci voit soudain s’effondrer tout espoir d’aider financièrement son fils.
La femme au foyer timide et soumise élabore alors un plan pour offrir à son fils et ses petits-enfants une vraie chance dans la vie.

Les plans sont très maîtrisés, avec l'opposition de cet appartement design gigantesque et vide avec celui du fils, petit et rempli, faisant face à la cheminée d'une centrale nucléaire à 100 m.
Andrei Zviaguintsev filme un un crime de classe avec distance et froideur, suggérant que la famille est la dernière valeur humaine de la Russie. Musique de Philip Glass.

mercredi 21 mars 2012

AI WEI WEI

Le trublion chinois est connu pour ses provocations, autant que par la répression qu'elles ont provoqué de la part du régime. La galerie du Jeu de Paume propose une rétrospective d'Ai Wei Wei.
De laquelle il ressort que cet artiste formé à New York (et disciple de Marcel Duchamp) aime (se) photographier à tout va, comme en témoignent les milliers de clichés tirés de son blog ou de son téléphone mobile.
Provocations : le triptyque "Laisser tomber une urne de la dynastie des Han", ou bien "Étude de perspective – Tiananmen" (photo). Happening : le Conte de fées pour la documenta de Cassel, qui a introduit 1001 Chinois en ville.
Ai Wei Wei est un observateur et un critique social, qui mêle l'art au quotidien, sans que l'on sache toujours les distinguer.


BERENICE ABBOTT

On la connaît surtout pour avoir défendu l'œuvre d'Eugène Atget. Avec ce photographe, elle partage un goût pour la photo documentaire de rues désertes, quasi surréalistes.

Venue à Paris au début des années 1920, formée par Man Ray avant d’ouvrir son propre studio, Berenice Abbott (1898-1991) entame avec succès une carrière de portraitiste (Eugène Atget, James Joyce, Cocteau, Marie Laurencin...).
L’exposition du Jeu de Paume, à Paris, présente une part importante de son projet le plus connu, "Changing New York", conçu comme une documentation sur la ville et une œuvre artistique, saisissant la structure urbaine et les contrastes entre l’ancien et le moderne. Un projet qu'elle a défendu de longues années, avant de recevoir des soutiens.
Ses photographies prises en 1954 sur la Route 1 (côte Est des États-Unis) témoignent pour leur part de son ambition de représenter l’ensemble de ce qu’elle appelle la "scène américaine".
Enfin, au cours des années 1950, Berenice Abbott réalise pour le Massachusetts Institute of Technology un corpus d’illustrations sur les principes de la mécanique et de la lumière. Mêlant ambition pédagogique et recherche esthétique, ces images abstraites et expérimentales font écho aux photogrammes des années 1920.

lundi 12 mars 2012

JEUDIS JAZZ À ORLY

L’aéroport de Paris-Orly propose chaque jeudi un concert gratuit de jazz à la Brasserie du Terminal Ouest, de 17 à 19 heures, produit par l’association l’Esprit Jazz, qui organise le festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés à Paris. Lors de la première, le 8 mars, En ouverture, le 8 mars, le quartet de David Reinhardt, petit-fils de Django.
OMNIVORIOUS PARTY
OMNIVORE

Le festival Omnivore (du nom du mag et du guide du même nom) débarque à Paris (avant c'était à Deauville). Au menu : trois scènes, sucré, chocolat et salé. Cette dernière est sise dans la grande salle de la Mutualité. Les chefs du monde entier défilent sur scène exécuter une ou deux recettes, sous l'œil des caméras. Ici l'italien Lorenzo Cogo.
HUIT ET DEMI

Le film montre un personnage masculin perdu entre les femmes/actrices de sa vie (et sa mère), comme dans la Cité des Femmes.
Fellini filme les affres de la création dans un film sans ligne directrice, voguant selon l'humeur de Guido, le réalisateur perdu, joué par Marcello Mastroianni. Entre rêve (Guido enfermé dans les vapeurs de sa voiture dans un embouteillage puis suspendu tel un cerf-volant) et délire visuel (une base de lancement de fusées, le harem de Guido…).
Un chef d'œuvre qui exploite toute la magie et la poésie du septième art.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

Le professeur Lindenbrook, convaincu que l'explorateur Saknussem, porté disparu, est parvenu au centre de la Terre, part avec ses camarades pour un périple dans les profondeurs de la Terre. Au bout d'une année de périple, la petite équipe parvient jusqu'à l'Atlantide et remonte dans une coupelle géante par le biais d'une éruption, mais sans aucune preuve scientifique de son exploit. Ce film de 1960 d'Henry Levin est un peu daté côté décors en carton pâte et effets spéciaux (les lézards géants). Mais c'est un bon film d'aventures pour petits et grands avec pas mal d'humour (notamment la femme de l'explorateur disparu ou le personnage Hans avec son canard Gertrude).

dimanche 11 mars 2012


OSLO, 31 AOÛT

En fin de cure de désintoxication, Anders se rend à Oslo pour une journée, à l'occasion d'un entretien d'embauche. Il en profite pour renouer avec sa famille, ses amis, son ex partie à New York, tous perdus de vue. Entre un pote père de famille (qui a abandonné l'idée de bonheur conjugal) et un autre fêtard et dragueur, Anders cherche une raison de vivre, pense avoir laissé passer l'essentiel et qu'il est trop tard.
Une lutte intérieure s'engage en lui, entre un profond sentiment de gâchis face aux occasions manquées, et l'espoir d'une belle soirée et, peut-être, d'un nouveau départ...
Le film est librement adapté de "Feu Follet" de Drieu la Rochelle. Il évoque le passage d'une jeunesse insouciante à un âge adulte fait de compromis et de futilité.
Ce 31 août, Anders écoute et observe. Par exemple, des bribes de conversations à l'intérieur d'un café. Il est à la fois attiré par ces destins et les jugent dérisoires.
Entre discussions sur le sens de la vie et réalisation m'as-tu-vu et esthétisante, ce film norvégien de Joachim Trier hypnotise par son réalisme, le jeu juste de ses acteurs, sans misérabilisme.