mardi 22 mai 2012

"DRACULA" PAR GLASS ET LE KRONOS QUARTET

Philip Glass, 75 ans, célèbre compositeur du mouvement répétitif et minimaliste américain, avait composé une BO pour le "Dracula" de Tod Browning ("Freaks"). La partition est très dense, laissant à peine de place pour les dialogues du film. Elle souligne à la fois la tension et le côté humoristique du film, dans lequel le comte est interprété par Bela Lugosi.

dimanche 20 mai 2012


NUITS SONORES - NUIT 4

Beaucoup de (jeunes) gens dans le métro pour les usines Brossettes, beaucoup très alcoolisés. La dernière nuit est la plus blindée. Surprise pour ce 10ème anniversaire : un line-up secret sur la scène 1, avec the Hacker et Gessafelstein, Dixon, puis Ricardo Villalobos et Brodinsky, rejoint oar Agoria et Garnier pour un mix à 6 mains, mais nous étions déjà partis.

samedi 19 mai 2012

NUITS SONORES - DAY 1

Yacht : rock chalouppé, dans la veine de leurs camarades du label DFA, show visuel bienvenu (quasiment le seul durant ce festival), !!! très funky, mais moins d'ambiance qu'au concert vu au Bataclan il y a quelques années. James Murphy égal à lui-même

Cassy défend une techno originelle, pure mais pas trop dure, loin des scènes minimales ou maximales (Boys Noize etc.) : il y a donc encore une troisième voie, ouf !
Je ne suis pas très réceptif au show de Chris & Cosey sur la scène RBMA.

lundi 14 mai 2012


ENTRE LES BRAS

En 2009, Michel Bras, à la tête d'un restaurant 3 étoiles dans l'Aubrac, passe la main à son fils Sébastien. Paul Lacoste filme les rapports parfois tendus, souvent silencieux, entre un père et son fils.
Le film montre la recherche des deux cuisiniers, comment ils élaborent un plat dans leur laboratoire. Sébastien part ainsi à la recherche des saveurs de son enfance, quand il passait plus de temps en cuisine qu'à faire du vélo ou s'amuser : cantal et confiture de cerise, ou croûte de lait et chocolat. Les chefs élaborent aussi minutieusement le dressage dans l'assiette, à l'aide de croquis "en coupe" dans de nombreux cahiers Clairefontaine.
Leurs créations culinaires (générique du début) ressemble à des compositions florales ou impressionnistes, d'une grande variété de couleurs, d'aplats et de textures. Peut-être plus belles à voir que délicieuses à manger…
Leur gigantesque restaurant construit ex nihlo sur un sommet de l'Aubrac n'est pas beaucoup plus séduisant que celui qu'ils ont ouvert à Kyoto (en bas d'un complexe hôtelier). Et s'il y a bien transmission, elle reste malheureusement très masculine, les femmes restant en salle…
Le film ne montre pas vraiment la transmission ou la confrontation entre les deux hommes, mais il reste un beau témoignage sur la cuisine française.

samedi 5 mai 2012


EXPO BOB DYLAN

Cette expo se focalise sur les années de 1961 à 1966, qui furent décisives dans la carrière de Bob Dylan. L'exposition retrace les moments forts de cette période, qui vit Dylan modifier radicalement son approche artistique et susciter une véritable révolution musicale. L’expo s’ouvre sur de nombreuses photos prises par Daniel Kramer. Hormis un prospectus annonçant le concert de son premier groupe, l’expo recèle peu de pièces intéressantes : pas ou peu de manuscrits ou instruments. On retrouve les guitares d’Elvis ou Woody Guthrie, influences importantes de Bob. Beaucoup de photos et pochettes. « Like A Rolling Stone est considéréecomme le plus grandiose et révolutionnaire moment de rock de tous les temps », rien que ça ! Plus intéressant : les paroles de ses chansons retranscrites et traduites, ou l’engouement d’Hugues Aufray et Johnny Hallyday qui reprennent ses chansons folk. En revanche, Françoise Hardy ne craque pas pour le jeune Robert Zimmerman. À la Cité de la Musique jusqu’au 15 juillet 2012.

mercredi 2 mai 2012

"LOIN D'EUX" DE LAURENT MAUVIGNIER

Luc s'est suicidé. Il aimait le cinéma et fumer dans sa chambre. Il vivait en province, près d’Orléans, entre son père Jean et sa mère Marthe, son oncle Gilbert, sa tante Geneviève. Il a une cousine, Céline, qui vient de perdre son mari, boulanger.
Une parole en flux continu, polyphonique et pourtant monocorde, on sent l'écrivain derrière ces mots. Comme Gilbert, le frère de Jean, qui dit "Luc et Céline, vous ne le voyez pas, ce lien entre eux si fort depuis l'enfance, ils l'ont tissé autour de leurs vies comme un cordon pour qu'ensemble leurs vies résistent mieux aux nôtres."
Luc, avant de mourir : "J'en ai eu assez de la comédie. Assez de voir ce qu'ils en faisaient de sa mort, à Jaïmé. J'en ai eu assez et j'aurais voulu dire assez , et crier assez, et d-ire toujours vous fabriquez les morts, vous fabriquez sa mort pour qu'elle vous convienne juste, juste qu'elle soit taillée à vos mesures et donne à vos vies le relief qu'elles sont, seules, incapables de modeler." (p.59)
L'oncle :" j'ai compris que c'est à ça que je devais les laisser, leur fin du monde à eux où personne n'aurait sa place. Eux deux tous seuls naufragés au milieu de nous."
(p. 115)
Mauvignier rend bien compte du désastre de la perte, de la difficulté à communiquer, se (faire) comprendre. Ici c'est un monologue qui peut tout dire, alors que rien ne pouvait se dire entre les êtres.