lundi 22 juin 2009

SÒNAR (8)

Animal Collective hypnotise avec ses mélopées psychédéliques, tandis qu'à la suite, Beardyman secoue le hall avec son beatboxing samplé, qui fait dans le gigantesque medley. Au SònarPub, Fever Ray (chanteuse de the Knife) est plus intimiste, chantant entre quelques abats-jours des chansons tristes et électroniques façon Björk ou Portishead. Rob da Bank est décevant : sélection très commerciale, sans intérêt. Retour dans le hall du SònarClub pour ORBITAL. Le duo a placé des panneaux blancs au fond de la scène, qui tournent sur eux-mêmes (bof). Les deux frères Hartnoll ont toujours leurs fameuses lunettes à loupiotte. Les tubes s'enchaînent : Halcyon, Belfast et surtout Chime. Bémols : cela sonne parfois un peu vieillot (sonorités des synthés, alliance de beats techno et de voix éthérées) et c'est très anglais, le duo n'ayant jamais connu hors du Royaume-Uni un destin à la Underworld. Mais cela reste de très bonne facture et rappelle tellement de bons souvenirs. Vidéo ci-dessous (Chime).
SÒNAR

Trois jours et demi de concerts et DJ, de 13 heures à 6 heures du matin. Des scènes un peu partout, en intérieur ou au soleil. Des Anglais très nombreux et de la musique encore et encore, c'est Sònar. Il y a Sònar de jour et Sònar de nuit.
Le premier a lieu dans l'enceinte du musée du CCAB, en centre-ville, non loin de la Plaça de Catalunya.
Au programme du jeudi 19 juin, The Wizard, un DJ américain de Detroit, qui s'est ensuite fait connaître sous son vrai nom de Jeff Mills. Back in the days: The Wizard enchaîne Kraftwerk, Digital Underground ou De la Soul, sur vinyles.
SÒNAR (9)

Sinden fait dans le booty, beats speed et samples de C&C, pas mon genre. Peu après Orbital, excitation et public monstres pour le concert de Crystal Castles au SònarPub. Malheureusement, le son est coupé, seuls les retours sur scène fonctionnent ! On n'entend rien, ça siffle mais le groupe n'entend rien à cause de ces mêmes retours. Après un break, retour sur scène, mais c'est le micro de la chanteuse qui ne marche pas… d'où un "Courtship Dating" en version instru. Quel sabotage, quel dommage !
Moderat (Modeselektor+Apparat) fait dans une electro lente et chantée, pas mal, mais moins barré que Modeselektor…

Jeff Mills prend les platines après Crystal Castles pour un set de techno pure, mais moins dure qu'autrefois, toujours fidèle au vinyle. Invité régulièrement avec Carl Craig à Sònar, les deux DJ sont plus que cela, créant des B.O. ou jouant avec des orchestres symphoniques. Ce côté arty plaît au festival branché barcelonnais, qui n'invite guère Juan Atkins ou Kevin Saunderson.
SÒNAR (FIN)

Sònar terminé, la relève est assurée par les enfants, qui ont depuis cette année leur festival : Sònar Kids. AU programme : des ateliers de création de masques, de peinture, des Legos, des initiations au beatboxing (tout le monde fait "Peuh peuh peuh!"), à la danse ou à la création musicale avec Ableton (le techno est un jeu d'enfant !).

Les DJ adaptent leur sélection aux gamins : la Panthère Rose, batucada, funk… Laurent Garnier un peu moins, il clôture le Sònar Kids sur la grand scène extérieure avec un set house et techno (un Lipps Inc et un titre rock par-ci par-là).

samedi 6 juin 2009

JE L'AIMAIS


jeudi 4 juin 2009

"J'AI TUÉ MA MÈRE"

Un film québécois de et avec Xavier Dolan, lequel joue un ado en crise contre sa mère qui l'élève seule. C'est le conflit permanent entre cet ado qui n'a pas encore fait son coming out et sa mère mémère, qui aime manger des chips devant son feuilleton et aller faire des UV. Le film est prétentieux (les séquences noir et blanc face caméra, les gros plans sur des objets) et n'évolue pas, il n'y a pas d'histoire, pas d'intrigue, on reste durant 1h40 sur le même registre. On se demande ce que ce film faisait en Quinzaine des réalisateurs…

lundi 1 juin 2009

NUITS SONORES

Septième édition du festival des Nuits Sonores lyonnaises, première pour moi. Le festival a commencé le mercredi mais j'arrive vendredi soir. Direction Marché Gare, l'ancien M.I.N. de la ville, où les hangars font office de salles de concert. On se croirait dans une immense rave dans ce décor post-industriel.
J'y aperçois la fin du set des Scratch Bandits, sur le même principe que les Birdy, platines et Serato. Puis la délurée Ebony Bones avec son melting pot musical noir et blanc de "new clash" et le génial Cut Chemist, qui termine en filmant au camescope le public et lui-même, avant de scratcher la vidéo !!!
Malheureusement, la vedette de la soirée a joué les Amy Winehouse : Dizzee Rascal a annulé au dernier moment.
Scène 2, c'est rock indé. Scène 3, Ricardo Villalobos mixe toute la nuit sur les géométries d'Anti VJ.


NUITS SONORES (2)

En journée, la place de la Bourse est occupée par les "DJ" de Tsugi, qui n'ont pas peur du mauvais goût (Robin S etc.).
Samedi soir, après un concert "devil disco" de Padded Cell à la Piscine du Rhône (photo), direction Marché Gare pour la dernière nuit. Que ce soit Maxime Dangles (Kompakt), Dubfire ou Dave Clarke, leur techno est un peu trop ressemblante : efficace et rapide, sans être minimale ou groovy… Kid A et Dan le Sac c'est plutôt le joyeux foutoir avec un MC qui rappe sur de la dance… Miss Kittin et The Hacker livre un show totalement années 80 très carré.


NUITS SONORES (3)

Le festival s'est achevé dimanche 24 mai par un concert de Pierre Henry au Transbordeur. Epaulé par sa fidèle assistante qui lance chaque CD, Pierre Henry suit les timing indiqués sur sa feuille (photo) pour diriger le son sur les différentes enceintes. Son "concert" est d'une grande variété de sons et de traitements du son. C'est prenant et onirique, tonitruant.

La manifestation a rassemblé 67 000 spectateurs, selon l’association organisatrice Arty Farty, soit 12 000 de plus que l’an passé, et pour plus de la moitié sur des événements gratuits.