mardi 29 juin 2010


QU’EST-CE QU’ON VA FAIRE DE TOI ?

Hélène François et Emilie Vandenameele sont toutes deux filles de restaurateurs. Avec "Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?", elles nous proposent une épopée dînatoire contemporaine à caractère autobiographique. L’espace est renversé. Le public est sur scène, à table, et partage le temps d’un repas un peu de ce passé commun dans l’immédiateté de la représentation. L’objectif étant de démystifier le rapport à l’espace théâtral. Entre théâtre, danse ("Smooth Criminal") et musique, comment devient-on maître de son destin quand celui-ci paraît déjà tout tracé ? Les phantasmes (réussir le conservatoire) ou la répétition du quotidien (la maman qui sert dix fois du feuilleté).

mercredi 9 juin 2010


VOYAGEURS IMMOBILES

Philippe Genty revenait au Rond-Point avec une nouvelle version des ses "Voyageurs Immobiles". Quatre hommes et quatre femmes isolés sur un radeau-carton au milieu d'un océan de tissus et de sacs plastiques. Clones, bébés à têtes d'adultes, puis lancer et mise sous vide de bébés… Le voyage est surtout intérieur car fantasmes, peurs et inconscient de tout un chacun. C'est tour à tour subjuguant et dérangeant. Notamment cette scène dans les nuages où chaque nouvel arrivant meurt au fur et à mesure qu'on extirpe de lui une languette, avant d'être mis sous plastique… Pau avant, chaque couple mimait sa vie (rêvée ?) sur Terre. Un choc.
MANUEL GÖTTSCHING À LA GÉODE

En première partie, l'Américain Oneohtrix Point Never distille une electro ambient indus assez intéressante sur d'étonnantes images de fonds marins.
De son propre aveu, cela faisait plus de 30 ans que Manuel Göttsching n'avait pas joué à Paris. Sur scène, la formule est la suivante : des boucles rythmiques lancées depuis un ordinateur MacBook, sur lesquelles il joue de la guitare. L'hypnose prend parfois, d'autres titres sont plus de grandes litanies un peu dépassées, façon Dire Straits avec plein d'effets d'échos. Chaque titre durant 10 minutes, le concert s'éternise jusqu'à 0h30, sans qu'il joue l'essentiel "E2 E4", dont notre voisin tient la version vinyle. Dommage…