vendredi 29 juillet 2011


J'AIME REGARDER LES FILLES

La veille du 10 mai 1981, Primo (fils de petits commerçants de province) et Gabrielle (bourgeoise parisienne), 18 ans, se rencontrent. Amoureux, Primo bluffe, tandis que les amis de Gabrielle sente qu'il n'est pas du même monde et tentent par tous les moyens de l'humilier en le questionnant sur ses opinions politiques ou sur les pauvres.
Film sympa et sans prétentions. On se demande bien pourquoi il se déroule en mai 81, tant le contexte est insignifiant.
Ce premier film est censé être drôle, il ne l'est pas, il manque d'originalité, de vision, de mordant.

UN AMOUR DE JEUNESSE

Camille a 15 ans, Sullivan 19. Ils s’aiment d’un amour passionnel, mais à la fin de l’été, Sullivan s'en va. Quelques mois plus tard, il cesse d'écrire à Camille. Au printemps, elle fait une tentative de suicide.
Quatre ans plus tard, Camille se consacre à ses études d'architecture. Elle fait la connaissance d’un architecte reconnu, Lorenz, dont elle tombe amoureuse. Ils forment un couple solide. C’est à ce moment qu’elle recroise le chemin de Sullivan….

Comment expliquer une telle unanimité de la presse à défendre ce film ? Un cliché de film d'art et d'essai français ennuyeux, comme le dénonce le peronnage de Sullivan dans ce même film (quelle clairvoyance).
Mia Hansen-Løve a été critique aux Cahiers du Cinéma, de quoi tisser un solide réseau parmi les critiques…
Le film est très prévisible, voir risible, lorsque la jeune fille tombe amoureuse de son prof d'archi, ou quand elle se promène en gilet et chemisier BCBG sur un chantier… On apprend par hasard qu'elle était enceinte de son prof lorsqu'elle fait une fausse couche, et l'on n'y croit guère…
Le bel hidalgo aventurier, Sebastian Urzendowsky, est assez insupportable comme acteur (sa diction) et personnage (ses atermoiements).

RENCONTRES D'ARLES DE PHOTOGRAPHIE

Soixante expositions aux Rencontres d’Arles Photographie. Difficile de tout voir. Le tarif de chaque expo (8 euros) incite à prendre un pass à la journée et provoque parfois une certaine boulimie.
Ego trip cette anné, avec le photographe JR qui propose de se faire tirer le portrait en format poster, puis de l’afficher sur un mur, un stand de tir qui déclenche un appareil photo pour vous tirer le portrait carabine en main ou un photomaton vintage.

Les Rencontres d’Arles Photographie ont invité plusieurs photographes mexicains, dans le cadre de l’année du Mexique en France, dont Enrique Metinides, pour ses clichés d’accidents et de faits divers sanglants. Les 30 ans du New York Times sont célébrés à travers une exposition de reportages et portraits. From Here On traite des usages de la photographie via l’Internet, la Valise Mexicaine montre des clichés inédits de Robert Capa durant la guerre d’Espagne.

En revanche, la rétrospective consacrée à Chris Marker est décevante, avec ses innombrables polaroïds d'anonymes croisés dans le métro parisien et la projection d'une mauvaise copie du culte film "La Jetée".

jeudi 7 juillet 2011

TRUE LIVE @ BELLEVILLOISE

Ce groupe australien fusionne hip-hop et instruments acoustiques, avec violon, violoncelle et contrebasse. La musique navigue entre orchestrations classiques et plus swing. La mayonnaise prend vite auprès du public, grâce au charismatique chanteur (très bon flow, très bon improvisateur). On regrettera les mélodies parfois un peu faciles (le public qui chante "hé hé hé hé!") et quelques solos de violoncelle et violon pénibles (amplifiés).
Un groupe qui semble taillé pour les grandes scènes et les festivals. A suivre.

mardi 5 juillet 2011

SNOOP DOGG

Le rappeur californien doit jouer son premier album "Doggy Style" sur scène, chose qu'il n'avait jamais faite à l'époque. On a droit aux classiques ("What's my name" etc.) mais aussi à "Drop it like it's hot" ou "The Next Episode". Snoop n'est pas une bête de scène, il ne remue pas beaucoup, il n'y a pas vraiment de mise en scène, malgré la projection de la pochette de l'album avec un vélo et une table sur la scène. Entre les chansons, Snoop apparaît dans un film façon blaxploitation, avec flingues, pépées et alcool ("Never trust a bitch"). Les paroles sont du même acabit, bitch-fuck-shit. Grand absent : Dr Dre, le grand manitou de la musique de Snoop (et et Nate Dogg, disparu le mois dernier, une minute de silence). Des classiques "Who Am I ?", "Murder Was The Case", "For all my niggaz and bitches"… De son dernier album sorti en mars dernier, Doggumentary, Snoop Dogg ne jouera que "Sweat", son pire tube créé avec… David Guetta
1h20 de concert mal sonorisé et pas renversant.
ME002 @ CABARET SAUVAGE

Warp Night avec notamment Battles. Le groupe met un peu de temps avant de monter sur scène. Les rythmiques de leur batteur déménagent, appuyées par des sons de guitares étranges. Le tout donne des instrumentaux musclés (cf vidéo). Suivent Bibio et Chloé.
ME002 @ CABARET SAUVAGE

Chloé prend vite les platines (CD/Traktor), pour un set imparable de titres techno abrasifs, sombres et poisseux, comme elles les apprécient. Plus trop de public, mais tout le monde est porté par une transe. Nous n'attendons pas Ivan Smagghe, qui doit jouer à 3 heures…
LA RUMEUR @ LA CIGALE

Ekoué, Hamé, Philippe et Mourad étaient sur la scène de la salle parisienne, dans le cadre de Paris Hip-Hop. Anciens titres, nouveaux titres, doigt d'honneur contre Sarko… Un an après leur relaxe des poursuites engagées depuis plusieurs années par l'ex ministre de l'Intérieur, les rappeurs ont une rage entière. Le concert ne s'éternise pas et s'achève avec un free-style d'anthologie avec Demi Portion, Sheryo, et la Gale (qui joue dans leur film "De l'encre").