dimanche 30 juillet 2006


CHANTIER A SAINT-EMILION

Du 17 au 29 juillet, j'ai participé à un chantier de restauration à Saint-Emilion, en Gironde. Au programme : taille de pierre et remplacement de certains blocs à l'église Saint-Martin de Mazerat. Mais aussi débroussaillage des remparts de Saint-Emilion.
Le compte-rendu sera prochainement disponible à l'adresse:
http://mazerat.blogspot.com

samedi 22 juillet 2006


VISITE À ROUEN

Petit séjour à Rouen à l'occasion du week-end prolongé du 14 juillet. Ci-contre le Gros Horloge. Il paraît que horloge est du féminin, sauf à Rouen ! Le cadran date de 1389.


FLORENCE À ROUEN

Une très belle exposition présente des chefs d'œuvre des musées de la ville de Florence : Donatello, Mantegna, Boticelli, Véronèse…
À noter également, l'illumination chaque soir de la cathédrale immortalisée par Monet (photo non truquée ci-dessus). Les effets de lumière sont parfois saisissants.



"PLANÈTE INTERDITE" de FRED M. WILCOX

En octobre prochain, à l'occasion des 50 ans du film, ressortira en salles "Planète Interdite", un film américain de science-fiction, l'un des premiers avec le budget d'une super production. Ce film a inspiré tout autant la série Star Trek que Stanley Kubrick.
La musique très avant-gardiste (thereminvox ? ondes Martenot ?), le premier rôle confié à Leslie Nielsen (bien avant les "Y a-t-il un flic…"), les décors de studio, un robot qui sait même faire le café font de ce film une curiosité à voir. Mais c'est surtout le scénario, avec une femme seule face à son père puis à un équipage exclusivement masculin, et ce même père scientifique face à ses névroses, qui vaut le détour pour ses partis pris très psychanalytiques !

KID KOALA AU POINT ÉPHÉMÈRE

Le Montréalais Kid Koala pasait le 12 juillet 2006 au Point Ephémère à Paris.
Kid, parce qu'il est jeune, Koala, parce qu'il est d'origine asiatique. C'est un DJ adepte du turntablism, du "platinisme" en français. Il joue des platines et des vinyles comme d'un instrument, scratchant ses disques, les torturant de 1000 façons. Un écran géant montrait sa dextérité, mais la chaleur moite et étouffante m'a fait quitté le show avant la fin. Je préfère voir DJ Shadow et Cut Chemist s'amuser avec leurs 45 tours de funk et de soul, c'est visuellement et musicalement plus intéressant.

lundi 10 juillet 2006


DU GORE PLEIN LES YEUX

Dans le cadre du festival Paris Cinéma, le cinéma mk2 Bibliothèque diffuse des films d'horreur italiens: Dario Argento, Mario Bava, Lucio Fulci… De ce dernier, je suis allé voir "L'Au-Delà". Une histoire de maison hantée parce que située sur l'une des sept portes de l'enfer. Au programme: du sang qui gicle, de la chair qui grille ou qui éclate, des morts-vivants… le tout librement inspiré du "Shining" de Kubrick. Le film date de 1981 et cela se voit un peu trop dans l'esthétique, ce qui fait passer beaucoup de moments effrayants pour du second degré amusant.

samedi 8 juillet 2006


IVAN SMAGGHE AU REX CLUB

En rentrant du (court) concert de De la Soul (voir photos et compte-rendu ci-dessous), je suis passé chez mon pote Hédi avant d'aller faire un tour au Rex Club. Était prévu John Dahlbäck, le cousin de Jesper, tous deux pointures de la techno suédoise. Emeline, du Rex, m'avait prévenu qu'il avait annulé au dernier moment, remplacé au pied levé dès 23h30 par Ivan Smagghe, lequel était programmé à 3h 200 mètres plus loin dans un autre club, le Pulp. L'occasion pour moi d'écouter notre DJ national exigeant et sombre dans sa sélection. Bonne techno abrasive et déviante, il n'a quand même pas pu s'empêcher de jouer le tube techno du moment : "Yeah Yeah" de Bodyrox.

DE LA SOUL EN CONCERT

Les fameux rappeurs new yorkais étaient de retour à Paris, après 3 ans d'absence. Pas de nouvel album à défendre, alors quoi : seraient-ils ici pour cachetonner ? On pouvait se le demander lorsque l'un des deux compères jetait un coup d'œil à sa montre. Leur show n'a duré qu'une heure vingt. Si les deux rappeurs se sont bien donnés, on ne peut pas en dire autant de leur DJ, qui se contentait d'enchaîner les disques. Au programme: "Ring Ring Ring", ""All Good?" et surtout "Me, Myself & I" qui a réveillé tout le monde… Ils ne reviendront sur Paris que si la France gagne la Coupe du Monde de foot. On peut se demander si la France va vraiment gagner.

mercredi 5 juillet 2006



MARRE DU FOOT !!!

On ne parle plus que de cela. Impossible d'y échapper à la radio, à la télé, dans les journaux, sur les devantures des bars… Le foot serait si important que cela dans nos vies ? Pourquoi cet intérêt pour la Coupe du Monde ? QUe changerait une victoire de l'équipe tricolore ? Pourquoi toute cette liesse populaire ? À croire que le Front Populaire a gagné les élections ou que la guerre est finie…
Quant à la chaleur humaine, la convivialité ou la sympathie qui soit-disant soudent toute une nation derrière son équipe de foot, quel leurre. Les gens qui s'embrassaient le soir de la rencontre France-Brésil sur les Champs-Elysées s'insulteront dans le métro le lendemain. Non, le foot ne change rien, il donne l'illusion d'un pays heureux et rassemblé.
RÉVEILLONS-NOUS ! Ce ne sont que des hauts-revenus qui tapent dans un ballon sur une pelouse dans un stade. Et cela fait plus d'un siècle que cela dure. Dur-dur…

mardi 4 juillet 2006

EUROCKÉENNES 2006 : LES DAFT PUNK EN LIVE



lundi 3 juillet 2006

EUROCKÉENNES 2006 : LES DAFT PUNK EN LIVE !

C'était l'événement de ces Eurockéennes, puisque le duo français ne fait une tournée mondiale que de 9 dates, la première depuis 1998. La tournée est passée par Coachella aux États-Unis, Belfort donc, puis Barcelone et Madrid, Pukkelpop en Belgique, Global Gathering en Angleterre et deux dates au Japon)

Samedi 1er juillet à 2h30 du matin, 30000 personnes attendent les deux robots. Les cinq notes du film "Rencontres du Troisième Type" résonnent, histoire de faire monter la pression et l'excitation, dans une ambiance assez surréaliste.

Les deux robots androïdes apparaissent au sommet d'une pyramide entrouverte. Une grille de formes triangulaires occupe toute la façade de la scène, elle s'illumine au rythmes des premières mesures de guitare électrique de "Robot Rock".

Je me demande quand même si Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo sont bien sous ces costumes et casques de robots. Comment peuvent-ils manier leurs machines et communiquer entre eux ? J’ai aperçu leur manager, Pedro Winter, quelques heures avant au concert des Strokes, et Thomas a été aperçu en compagnie de Romain Duris.

Le spectacle est visuellement impressionnant, toute la scène et la pyramide s'allument au tempo de la techno des Daft Punk, à la la façon du film des années 70 "Tron".
Pour le titre "Technologic", les voix de robot sont accompagnées des mots sur écran géant : "Touch it. Bring it…" etc. Le spectacle visuel et les deux robots rappellent immanquablement les concerts des pionniers Kraftwerk.

"Television Rules the Nation" est mixé avec "Around the World". Nous abandonnons le troisième et décevant troisième album, « Human After All » pour les deux premiers, « Homework » et « Discovery ».
Le show lumineux change, dans une esthétique proche de "Matrix", avec des gouttes vertes de lumière qui dégringolent, au son des cloches de « Aerodynamic » et de « One More Time », qui provoque l’enthousiasme général.

C’est une sorte de bootleg géant, dans lequel les rythmiques chaloupées de cet obscur et génial remix de Gabrielle (« Forget About The World ») précèdent le boum-boum violent de « Rollin’& Scartchin’ ». C’est une véritable recréation en live de tous les titres qui ont fait la carrière des Daft Punk, jusqu’au premier tube. Après quelques secondes de silence et toutes les lumières éteintes, les premières notes de « Da Funk » retentissent.
« Superheroes », « Human After All », « Rock’n’Roll » se succèdent, tandis que des images de visages humains défilent à toute vitesse sur la pyramide…
Les deux robots saluent la foule, en levant la main, index et auriculaire tendus comme le font les amateurs de hard-rock. Nos deux extra-terrestres nous ont transporté dans une autre dimension de la techno. Une techno sans concession, festive et rassembleuse, qui donnait des allures d’expérience religieuse et surnaturelle à ce live exceptionnel. Le mythe des Daft Punk n’est pas prêt de s’éteindre.




EUROCKÉENNES 2006 : IL N'Y A PAS QUE LES DAFT PUNK

Les 18èmes Eurockéennes de Belfort ont ouvert en affichant complet depuis 10 jours. Les 96 000 places étaient déjà toutes vendues.

VENDREDI :
Les forces de l'ordre sont partout : depuis la gare de l'Est à Paris, dans le train, jusqu'à l'arrivée sur le site de Malsaucy à quelques kilomètres de Belfort, la presqu'île où se tient le festival.

Côté concerts, ANAÏS inaugurait la grande scène à 17h45, elle était si intimidée qu'elle en oubliait son texte. Sous le chapiteau, SEUN KUTI & Fela's Egypt 80 délivrent leur afrobeat cuivré et festif. Mais je ne reste pas trop longtemps. Les Montréalais sont venus en force cette année, les premiers à jouer sont MALAJUBE. De la pop aux textes glamour, tantôt doucereuse, tantôt énervée. Pas mal. Je râte la majeure partie du concert des Arctic Monkeys (et celui de Poni Hoax), cela semblait pourtant bien…
Le projet de DIONYSOS avec l'orchestre classique Synfonietta n'est pas très convainquant, car les cordes sont couvertes par la guitare électrique. En plus, une grosse panne de son coupe les enceintes vers le public, sans que les artistes s'en rendent comptent tout de suite.

J'assiste au début du concert des STROKES, du bon rock arty, mais sans réelle générosité. Sur la plage, le charismatique BROTHER ALI fait chanter "Alleluia" au public. C'est du rap made in Minneapolis. Très bon concert de Non Stop, rappeur français aux sonorités électroniques. Malheureusement pour lui, tout le monde est au concert des Strokes…

Je fais un tour au très convivial sound system pour écouter Winston Mc ANUFF et BAZBAZ, c'est reggae, funky, les deux compères, accompagné d'un guitariste, sont excellents. Puis, rendez-vous avec les DAFT PUNK (voir plus haut).


SAMEDI :

Enhancer, du metal mélange de culture rap et skate pour ados, je ne supporte pas ! MORRISSEY, ce n'est pas non plus ma tasse de thé. Heureusement, il y a DEPECHE MODE, beaucoup de titres récents que je ne connais pas vraiment, mais aussi les classiques : "Enjoy the Silence" etc. Visuellement, c'est très abouti, le show est bien huilé. Toute notre jeunesse !
CAMILLE revisite ses chansons avec les Japonais Pascals. La reine des bobos se fait attendre 20 minutes, comme James Brown. Elle n'a pas la classe de Björk quand elle se costume en japonaise. Elle chante aussi en japonais, sur des orchestrations exotiques. Je ne suis pas allé voir FAT FREDDY'S DROP, car j'ai vu leur excellent concert à Paris au Cabaret Sauvage deux jours plus tôt.

Certains ont préféré regarder un des écrans de télé du site, pour voir France-Brésil. KATERINE fait chanter au public : "On est tous des Zidane". Premier ou second degré ? Excellent concert comme d'hab'. Mais il aurait mieux valu (fallu) le programmer sur la grande scène. À l'inverse, COLDCUT ne fait pas "salle" comble sur la grande scène, avec son couper-coller de sons et d'images (Tony Blair, le French cancan…). Très bon show de LA CAUTION, rythmes implacables, flow impeccable. Je termine avec le live de NATHAN FAKE, jeunot british en vogue. C'est de la techno aux accents ambient assez sympa, sur fond d'images croisant les visuels de Mr Scruff et Lemon Jelly.


DIMANCHE :

Journée spéciale Montréal, avec une mention spéciale pour OMNIKROM, les cousins québécois de TTC, pour donner une idée. Très barré, les Georges Leningrad.
Hip-hop toujours, avec BLACKALICIOUS, qui assure, comme toujours, avec son DJ sur la grande scène. Dominique A, Archive, Muse, Sigur Ros… ce n'est pas trop mon truc. A priori, MOGWAÏ non plus, mais leurs nappes de guitares électriques ont un côté hypnotique accrocheur, que ne viennent pas perturber un chanteur. Je quitte les Eurocks au son de DJ MEHDI, qui ne prend guère de risques musicaux dans son DJ set : un remix de Madonna, les Daft Punk, De la Soul… Mais l'ambiance est là, le public exhulte.