lundi 24 octobre 2011

LE DIABOLIQUE DOCTEUR MABUSE

Ce film de 1960 clôt la trilogie "Mabuse" de Fritz Lang. Un personnage maléfique mort, dont le nom est repris par un tueur tout aussi diabolique, qui contrôle la vie de tous les occupants de l'hôtel Luxor, grâce à des caméras et une armoire à vitre sans teint. Il échafaude un plan pour qu'un milliardaire tombe amoureux de sa comparse, afin qu'elle le spolie. Le milliardaire sauve la prétendue suicidaire, tandis que le commissaire Kras, aidé d'un médium au jeu trouble, tente de comprendre pourquoi un présentateur de la télévision a été assassiné… Un agent d'assurance qui n'en est pas un lui facilitera la tâche. Fritz Lang nous mène en bateau durant ce thriller au suspense hitchcockien.

vendredi 21 octobre 2011

GREENPEACE, 40 ANS

L'association fêtait jeudi 20 octobre ses 40 ans, avec ses adhérents, ou plutôt ses contributeurs, qui sont au nombre de 140 000 (contre 600 000 en Allemagne).
Six ateliers sont organisés, il s'agit plutôt de questions-réponses entre le public et des salariés de Greenpeace.

Après un énorme buffet bio, le film "Mind Bomb" est diffusé. Kumi Naidoo, le directeur international apparaît trop souvent pour prêcher la bonne parole, tel un gourou, peu d'acteurs contemporains ont la parole.
Un photographe français raconte l'accident survenu lorsque des fûts de déchets radioactifs sont tombés sur un hors-bord de Greenpeace, alors qu'un navire espagnol déchargeait sa cargaison. Une autre vidéo montre un affrontement violent avec des pêcheurs français.
Les activistes de Greenpeace cherchent un peu les ennuis… mais c'est pour la bonne cause. L'encreclement du Rainbow Warrior près de Mururoa puis son abordage par le GIGN sont consternants. Les forces de l'ordre sont là pour abattre les utopies, les luttes, les pacifismes et les utopies, toujours obéissants comme des chiens à la main qui les nourrit.
Les images des Japonais massacrant des baleines sous couvert de recherche sont d'autant plus choquantes qu'elles sont muettes, les navires recrachent des litres de sang par leurs écoutilles, on imagine le massacre à l'intérieur.
On ressort de ce film éberlué que l'homme mette autant de hargne et de moyens à scier la branche sur laquelle il vit, à saloper sa planète.

SI, VIAGGIARE

Pour son nouveau spectacle, inspiré par le thème de la rencontre, le chorégraphe italo-allemand Marco Berrettini a rencontré beaucoup de personnes (213) sur des sites Internet. Il dit avoir a été fasciné par la sonde Voyager, comme il l'explique ci-dessous :

"Cette démarche m'a interpellé parce qu'elle est dans la lignée de la tradition ancestrale de la bouteille jetée à la mer. Nous fantasmons sans cesse sur la vie extraterrestre (la littérature de science-fiction est foisonnante !) parce que nous ignorons tout d'elle. Comment envisager alors la rencontre, le premier contact avec d'autres civilisations et comment s'y préparer ?

ussi, à plus petite échelle, je me suis rendu compte que dans ma vie privée resurgissaient ces problématiques liées à l'acte de la rencontre, à la construction d'une relation. Aujourd'hui, il me paraît plus difficile de communiquer et d'approcher les gens de façon spontanée et vivante. Les cadres des relations humaines se durcissent. Comment de nos jours appréhender l'autre, l'inconnu ? Faut-il faire au préalable un travail sérieux d’introspection ?
Dans quelle mesure notre éducation, nos gènes, notre instinct de survie, nos croyances et notre état du moment conditionnent l’échec ou la réussite de la rencontre ? Existe-t-il vraiment des « techniques » permettant d'améliorer nos relations ? Toutes les études comme la psychologie, les thérapies de groupe, le comportementalisme sont-elles juste des pièges, des illusions post-modernistes ?
Le sujet est riche et les réponses évidemment compliquées. Si, viaggiare n'a pas la prétention de donner des réponses mais a pour but de problématiser et d'expérimenter gaiement !"
(source : http://www.theatre-bastille.com/integral.php?docId=218566)

Neuf cosmonautes apparaissent sur la scène, le casque embué. On peut y voir l'autisme et l'individualisme de nos sociétés. Ils se rencontrent de différentes façons, ou plutôt se toisent et se touchent : comme ils sont déjà coincés sur une petite planète, la rencontre a déjà eu lieu. C'est la limite du spectacle : il n'y a pas à proprement parler de rencontre entre deux individus qui se découvrent pour la première fois. Alors que Marco Berrettini voulait questionner "le moment où l'on décide de ne pas laisser passer l'occasion".
Sur de la pop (Whitney Houston, "Mais Non Mais Non"…) ou de l'electro ("Polkamatic" de Vitalic), les danseurs effectuent des danses façon gym-tonic, avant de se reprocher des attitudes en groupe devant leurs avatars sur un échiquier, puis de faire chanter la salle…
TAGFISH

Cette pièce, dont le titre est emprunté au vocabulaire du poker (désignant un joueur qui, tout en connaissant parfaitement les règles, ne prend aucun risque, devenant ainsi particulièrement vulnérable), a pour cadre la Ruhr, et plus particulièrement le Zollverein, une gigantesque infrastructure industrielle minière du XIXe siècle aujourd’hui classée au Patrimoine mondial et reconvertie en un centre culturel symbolisant le renouveau de cette région – un site qui suscite aujourd’hui les convoitises d’un cheikh saoudien. Tagfish répond à un choix formel inédit : une manière de vidéo-conférence fictive entre six personnages réels, tous associés au faramineux projet immobilier qui est en jeu, dont le collectif a patiemment recueilli les témoignages. Au travers d’une réflexion sur les friches et les terrains vagues – ces zones marginales du globe en voie de réaffectation forcenée –, Berlin continue de décrypter notre monde contemporain – sa peur du vide, sa peur du risque – toujours sur le fil entre le réel et la fiction.

Le dispositif est étonnant et novateur (parfois gadget avec une bouteille d'eau qui se verse seule dans un verre, ou un dossier qui se feuillette lui aussi seul). Six personnes se répondent via sept écrans, sans que cela ne se soit produit réellement, ils ne s'entendent pas dans les deux sens du terme. Tandis que le siège du cheikh mécène reste désespérément vide.

mercredi 19 octobre 2011

YVES JAMAIT AUX TROIS BAUDETS

Histoires de gonzesses et de cuites, sur fond de musette festive. Le gars a du coffre, de la gouaille et du vécu dans ses paroles. Un genre qui ne me touche guère, mais qui a ses adeptes parmi les femmes de moins de 50 ans notamment.

mardi 11 octobre 2011


NUIT SFR LIVE CONCERTS

SFR réinvestissait le Grand Palais pour sa désormais traditionnelle nuit électro annuelle. Seuls Cascadeur et SBTRKT (prononcer Subtrakt) attiraient mon attention. Agoria, Cassius ou Modeselektor, je les ai déjà vus je ne sais combien de fois.
Cascadeur joue avec un casque ou un masque de catcheur, seul derrière ses instruments, sa musique est une sorte de chanson electro très planante.
Malheureusement pas le temps de profiter du concert de SBTRKT, je pars au moment de celui de Who Made Who, très rock, au moment où le Grand Palais commence enfin à se remplir, vers 22 heures.
(Photo : Laurent Stinus)

dimanche 9 octobre 2011

LES 39 MARCHES

Après avoir revu le film d'Hitchcock deux jours plus tôt, voici donc la pièce, Molière de la meilleure comédie. Le scénario est très fidèlement suivi, avec pour la scénographie beaucoup de bouts de ficelle, principaux ressorts comiques de la pièce. Par exemple : notre héros regarde les deux espions par la fenêtre, ils apparaissent sous un réverbère au rythme de ses allées et venues, etc.

À Londres, le Canadien Richard Hannay rencontre à la sortie d'un spectacle une mystérieuse Mrs. Smith, employée des services secrets, qui le supplie de lui ouvrir sa porte pour échapper à ses poursuivants. Le lendemain à l’aube, elle s’effondre devant lui, un couteau planté entre les deux omoplates. Avant de rendre l’âme, elle lui tend une carte d’Ecosse avec une annotation, demande à Hannay de s’y rendre pour rechercher le chef d’un réseau d’espionnage appelé « Les 39 marches ». Hannay part en train pour l’Ecosse et tente de rejoindre le point indiqué sur la carte, et se jettera dans la gueule du loup…