mercredi 24 avril 2013

Promised Land

Steve Butler (Matt Damon), représentant d’un grand groupe énergétique, se rend avec Sue Thomason (Frances McDormand, excellente) dans une petite ville de campagne. Les deux collègues sont convaincus qu’à cause de la crise économique qui sévit, les habitants ne pourront pas refuser leur lucrative proposition de forer leurs terres pour exploiter les ressources énergétiques qu’elles renferment. Ce qui s’annonçait comme un jeu d’enfant va pourtant se compliquer lorsqu’un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel…
Steve viendra à bout du militant en dévoilant la manipulation d'une affiche censée représenter les dégâts de l'extraction à la campagne… alors qu'un phare est visible sur la photo. Mais il ne démasquera pas ce militant en fait payé par sa même société pour discréditer toute opposition.
Gus Van Sant revient à sa veine commerciale, mais ce coup de théâtre final casse un peu le propos de la première partie sur la nature et la manipulation des consciences américaines par l'argent. Steve, le gars sympa qui sait parler aux paysans, retourne alors sa veste.

lundi 22 avril 2013

Greg Wilson & Danny Krivit @ Loft Studios

Loft Studios est un lieu situé dans le nord de Londres près de Kensal Green, loin de tout. Le lieu est pas mal mais le son assez moyen.
Greg Wilson est clairement disco, mais pas vintage, plutôt dans l'esprit disco mais avec un son très actuel grâce à de nombreux remixes et edits aux basses très funky. Le DJ vétéran a un mini classeur à CD mais se balade avec son énorme magnéto à bande sur lequel il déclenche des samples.


Danny Krivit mixe avec son impressionnante table de mixage Bozak, sur laquelle il abuse des filtres. Un son très new yorkais aux influences puertoricaines pour son côté percussif.

Hautes Tensions - scène partagée

« Motherland » de Serial Stepperz Quartet déborde d'énergie et de fougue, avec un danseur de house dance sous le faisceau d'un projecteur, bientôt rejoint par trois autre, au son des bruits de la jungle et de breakbeats. Un spectacle assez premier degré.
Lady Rocks, idem, version féminine, mais plus hip-hop dans l'esprit. Rauli Kosonen (Race Horse Company) étonne avec ses figures hors normes au trampoline : d'abord sans jambe ni bras, car entouré de film plastique, puis sautant à la verticale comme à l'horizontale. Et enfin, un étonnant « Rock it Daddy » de la Cie S'poart, qui jerke et danse sur des classiques du rock, d'Elvis à Run DMC/Aerosmith ou Rage against the machine, le parallèle entre rock et hip-hop est établi.

dimanche 21 avril 2013

Record Store Day à Londres

Plus festif, plus alcoolisé aussi qu'en France, avec concerts dans la rue ou chez les disquaires. Les listes de disques collectors sont affichées et actualisées en vitrine. Certains disquaires ressemblent à des boîtes de nuit où il est difficile de rentrer, comme à Phonica où défilent les DJs, comme les 2Many DJs. Les gens dansent une bière à la main plutôt qu'ils n'achètent des disques.

samedi 20 avril 2013

Hautes Tensions - Compagnie Sébastien Ramirez

Le spectacle Borderline commence avec deux danseuses sont accrochées par un élastique au plafond qui les empêche d'avancer ou de se mouvoir complètement, avant qu'il ne permette quelques mouvements impossibles autrement. Ce qu'exploite Sébastien Ramirez avec une cage de laquelle il peut sauter dans le vide ou danser verticalement, comme en apesanteur. Je suis touché par un duo entre deux hommes, qui évoluent comme des frères siamois, en miroir, marchant penchés, toujours reliés par une partie de leur corps. Arrêtés, ils continuent sur le même mode, jouant l'équilibre qui ne tient qu'à l'autre (par les mains et les bras).
Les deux danseuses reviennent pour un duo sur d'énormes talons aiguilles, très cambrées, ce qui est assez drôle.

lundi 15 avril 2013

Martha Argerich et Claudio Abbado à Pleyel

Beaucoup de monde pour ce concert très attendu avec deux personnalités fortes que sont la pianiste Martha Argerich et le chef Claudio Abbado. J'aperçois quelques visages connus : Manuel Valls et son épouse violoniste, Laurent Bayle, Anne Sinclair, Philippe Labro ou encore Nicolas Droin.
Le concerto pour piano n° 1 de Ludwig van Beethoven est l'occasion d'un très beau dialogue, la pianiste soliste et le concert se répondent sans jamais faire bande à part, très concentrée, Martha Argerich se lance dans des pianissimis célestes.

Le second mouvement est de toute beauté, avec des bois légers, un orchestre tout en nuances et une impression de douceur évanescente. Le public est conquis et laisse exploser sa joie.

Martha Argerich entame un bis (Schumann) avant de se retirer.
L'orchestre donne ensuite la Symphonie n° 3 "Ecossaise" de Felix Mendelssohn, Claudio Abbado revisite abvec majesté et simplicité cette œuvre connue.

Seules fausses notes : à la sortie de la salle Pleyel, une quinzaine de manifestants (anti mariage homo) et autant de cars de CRS nous font redescendre sur terre.



samedi 13 avril 2013

Acid Arab @ Gaîté Lyrique

La Gaîté Lyrique se met au clubbing, avec une soirée electro-orientale, qui rassemblait les DJs Acid Arab et le chanteur Omar Souleyman. Un excellent mix qui change un peu des sonorités occidentales, avec d'amusants clips et films en fond de scène.

mercredi 3 avril 2013

Spring Breakers


Les Cahiers du Cinéma ont adoré et en ont fait leur couverture ("Korine se branche à merveille, et avec intelligence, sur l'humeur et la folie absurde de notre société de consommation."), Le Monde et les Inrockuptibles ont beaucoup aimé ("Korine filme cette débauche de formes et de couleurs avec une énergie folle, variant ses cadrages, balançant des décharges de montage en cut-up, bombardant les mots Spring Break comme un mantra. C'est du Godard boosté au Red Bull."). Cela a piqué ma curiosité.

Cela ressemble à un long clip très stylisé
dans ses cadrages/montages/couleurs, entre Larry Clark et Gus Van Sant pour cette peinture d'une adolescence perdue dans tous les excès.

La vacuité des situations est édifiante et cruelle. On se demande pourquoi ces gamines voudraient tant que ce Spring break ne s'arrête jamais, entre glauque et beaufitude.