dimanche 30 décembre 2007

LES DIABLOGUES

Ces dialogues de Roland Dubillard sont souvent joués dans les écoles de théâtre. Ecrits en 1975 à la demande de Jean Tardieu, ils avaient notamment été joués par Claude Piéplu. Le spectacle vaut surtout pour ses deux interprètes, les excellents Jacques Gamblin et François Morel, complices et complémentaires.Théâtre de l'absurde, façon Beckett ou Ionesco, le texte de Dubillard manque pourtant de panache et de chutes (notamment le passage sur la pluie que Morel n'aime pas car elle mouille, parce qu'il a peur de la police, conclusion : l'eau mouille seulement quand il y a chute).
On rit quand même quand les deux compères se demandent comment faire pour remonter les gouttes dans un compte-gouttes, en les comptant.

Au Théâtre du Rond-Point, jusqu’au 31 décembre.

samedi 29 décembre 2007

LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES

Une blonde qui attire tous les regards (Marylin Monroe), et recherch des milliardaires, et une brune plus attirée par les muscles s'embarquent sur un paquebot pour la France. Le vieux milliardaire Piggie et les athlètes américains de l'équipe olympique vont faire tourner la tête des deux jeunes femmes.
Sortie un an après "Chérie...", cette comédie de Howard Hawks est très réussie, tant au niveau des dialogues, fins et drôles, avec des réparties d'anthologie, qu'au niveau de l'histoire pleine de quiproquos et des séquences de comédie musicale.
Un classique à revoir à la Cinémathèque dans le cadre de la rétrospective Howard Hawks.
CHERIE, JE ME SENS RAJEUNIR

Une comédie réalisé en 1952 par Howard Hawks. Avec Cary Grant, Ginger Rogers, Marilyn Monroe... Cary Grant interprète un chimiste qui tente de mettre au point un élixir de jouvence. La guenon qui lui sert de cobaye s'échappe et concocte sa propre formule., qu'elle met dans le distributeur d'eau du labo. Le scientifique en boit et se conduit comme un gamin, croyant avoir trouvé la formule.
Une comédie très légère, un peu trop peut-être, avec quelques bons gags, comme la femme du chimiste qui croit qu'il s'est transformé en bébé !

jeudi 27 décembre 2007

LA NUIT NOUS APPARTIENT

New York, fin des années 80. Bobby (Joaquin Phoenix) est le jeune patron d’une boite de nuit branchée appartenant aux Russes. Avec l’explosion du trafic de drogue, la mafia russe étend son influence sur le monde de la nuit.
Pour continuer son ascension, Bobby doit cacher ses liens avec sa famille. Seule sa petite amie, Amada (Eva Mendes) est au courant : son frère, Joseph (Mark Wahlberg) et son père, Burt (Robert Duvall) sont des membres éminents de la police new-yorkaise…
Chaque jour, l’affrontement entre la mafia russe et la police est de plus en plus violent, et face aux menaces qui pèsent contre sa famille Bobby va devoir choisir son camp…
Un film policier assez classique que l'on voudrait nous faire passer pour une tragédie grecque, avec ses déchirements, ses dilemmes et ses revirements.
DÉCOUVERTES ÉLECTRO

Dans le cadre des Découvertes Electro du Printemps de Bourges, deux groupes remarqués parmi les 5 qui se produisaient : Fraction (electro barrée à base de samples de cordes) et le raga-dub puissant de Molécule. Je n'ai pas eu le temps de rester plus longtemps pour apprécier les autres groupes...
JEAN-MICHEL JARRE EN CONCERT

Le Mike Odfield français, pionnier des synthés et ambas-sadeur de la musique electro des années 80, donnait une série de concerts de son album "Oxygène", sorti en 1977, et jamais joué dans son intégralité sur scène. C'est au Théâtre Marigny que Jean-Michel Jarre se produit, avec trois autres musiciens, car l'album avait été composé sur 8 pistes, d'où 8 mains. Le dispositif est impressionnant, la scène est encombrée de machines vintage, ondes Martenot, et une vingtaine de claviers. Un miroir inclibé qui descend du plafond permet d'apprécier le dispositif (d'autant que nous sommes au premier rang).
La musique a certes un peu vieilli, mais ces instrumentaux rappelle la naïveté et l'optimisme des années 80 dans les technologies. Très progressive, entre Art of Noise et Kraftwerk, la musique de Jean-Michel Jarre n'est pas planante ou psychédélique, mais plutôt tellurique.
SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ

Guitry (rétrospective à la Cinémathèque) livre une fresque de 2h40 sur l'histoire de Versailles, de Louis XIV à Louis XVI. La grande Histoire est racontés sous la forme d'une épopée grandiloquente. Intéressant mais du coup moins original et percutant que les scénarios sortis de l'imagination de Guitry. Un film de 1953 qui fait écho à son "Si Paris m'était conté".
DE L'AUTRE CÔTÉ

Après l'incandescent "Head On", Fatih Akin revient toujours sur le thème du déchirement entre Allemagne et Turquie. Les destins se croisent sans que les personnages ne se rencontrent, dans une mise en scène très fluide. Une architecture qui rappelle celles d'Innaritu ("Amours Chiennes", "Babel"…), avec un peu plus d'amour pour ses personnages.
Dans la salle du Balzac, de Villepin (!), pas encore emprisonné pour l'affaire Clearstream...

LA GRAINE ET LE MULET

Un film qui prend son temps, mais l'attente est récompensée par une séquence de couscous au suspense haletant. Les personnages sont d'une justesse et d'une profondeur remarquables. L'histoire est d'une profonde humanité. Seul petit bémol: deux ellipses un peu trop elliptiques. Mais les acteurs, la plupart amateurs, sont très touchants. Après l'Esquive, Kechiche réussit à nous toucher davantage, et nous pose pas mal de questions sur l'intégration (au sein d'un pays, d'une famille...) et la perte. Il est vivement conseillé de voir son film "la Faute à Voltaire".

dimanche 2 décembre 2007

LA COMÉDIE DES ERREURS

Dernière de cette pièce de Shakespeare au Théâtre du Nord Ouest. Une horreur: un texte adapté de façon triviale, des acteurs (amateurs ?) qui surjouent, une mise en scène façon farce avec cacje-cache, cris et poursuites. Il est vrai que la pièce n'est pas à la base un chef d'œuvre (deux fois deux frères jumeaux qui ne connaissent pas l'existence des autres d'où des quiproquos à la chaîne). Le public a bien rigolé, et Shakespeare s'est retourné sdans sa tombe, on ne pouvait guère faire pire. Erreurs, erreurs…
THE CHEMICAL BROTHERS

Second concert du duo britannique en France cette année. Complet sans promo, le public est conquis d'avance, prêt à se déchaîner comme en boîte. De "Push the Button" à "Hey Boy! Hey Girl!" en passant par le plus récent (et idiot) "Do it again", les titres s'enchaînent sans temps morts, rythmés par un impressionnant show visuel sur écran géant, avec une identité propre à chaque chanson.