samedi 30 juillet 2016

Divines

Houda Benyamina n'apporte pas grand chose de neuf au cinéma auscultant la banlieue, depuis L'Esquive ou Bande de Filles.
L'amitié entre ces deux gamines physiquement très différentes sonne faux, passant par un tas de passages obligés du cinéma : chahut, tristesse, euphorie (dans une décapotable sur les Champs)… Dounia vit dans un bidonville, qui ressemble surtout à un décor de théâtre (pas de plan d'ensemble). Son objectif : « money, money, money » comme elle le dit, acquise à l'ultralibéralisme, celui-là même qui a plongé sa famille dans la pauvreté. Seule issue dans cette banlieue : travailler pour le caïd du coin, Rebecca.
La réalisatrice a décidé de casser quelques clichés, comme celui du caïd, tenu par une jeuen femme, ou celui du danseur, duquel Dounia tombe amoureuse (cachée dans le grill du théâtre), ce qui pourrait la tirer vers le haut. Mais un drame viendra contrecarrer les rêves des deux gamines, prises au piège de leur défiance vers les autorités qui auraient pu pour une fois les sauver. Les comédiennes sont pleines d'enthousiasme et d'énergie mais le film reste trop collé à son sujet tout en s'éparpillant entre chronique sociale, polar et comédie.