samedi 30 juin 2007


LA VERSAILLAISE TOUCH EN CONCERT
Air, Phoenix (en photo), Alex Gopher et Etienne de Crécy, héraults de la French Touch, retrouvaient leur ville d'origine, Versailles, pour un concert exceptionnel au château.
Mais, le Roi Soleil ne s’est pas montré et la pluie a fait de la résistance. C’est sous des averses que les différents groupes ont joué. Vers 21 heures, Alex Gopher ouvre les festivités sous le crachin, pour un concert plutôt réussi de pop-rock.

La scène est posée sur pilotis dans le Bassin de Neptune, la plus grande fontaine, qui se trouve sur le côté droit du Château de Versailles. Des gradins en forme d’amphithéâtre encerclent le bassin. Alex Gopher ouvre les festivités.

Étienne de Crécy réchauffe le public avec un mix plutôt techno dans lequel il glisse des samples de ses premières productions (Prix Choc, Le Patron est Devenu Fou !) ou "We are your friends" de Simian Disco Mobile, que le public reprend en cœur.

Phoenix au grand complet

Thomas Mars, le chanteur de Phoenix, a rejoint les gradins en prenant une barque pour traverser le bassin depuis la scène. Il attend en vain que le son revienne sur scène, coupé à cause de la pluie…

Après trois quarts d’heure d’attente, les 7 000 spectateurs voient enfin Air apparaître vers minuit, mais après deux chansons, Nicolas Godin déclare forfait : « Désolé, mais avec la pluie, tous les synthés sautent… » Quelques minutes plus tard, les vigiles annoncent que le spectacle est terminé. Les intsruments sont recouverts de bâches. Vu le temps pourri de ces derniers jours, la production aurait quand même pu prévoir de couvrir la scène pour éviter ce genre de déconvenue…

vendredi 29 juin 2007


Boulevard de la mort - un film Grind House

Tarantino se fait plaisir, en rendant encore une fois hommage à ses films et genres de prédilection. Ici, il abime la pellicule, rate délibérément le montage de plusieurs séquences, trafique la bande-son, pour faire un film de série B du samedi soir. Les codes sont respectés: petites nanas sexys et délurées, alcool, mecs et poursuites en grosses bagnoles, avec "Point Limit Zero" comme référence. Les dialogues sont drôles, les actrices bonnes et la bande-son comme toujours excellente.


"I Don't Want to Sleep Alone"
Ce film chinois a été écrit et réalisé par Tsai Ming-liang. C'est bien du côté du scénario que le film est faible. Un scénariste aurait peut-être écrit un scénario, une histoire avec des dialogues, des situations ou des émotions…
Comme dans "Still Life", c'est l'environnement, le décor, la ville tentaculaire, labyrinthique, déshumanisée, qui pose l'ambiance du film.

Le synopsis: Kuala Lumpur. Un sans-abri est attaqué un soir dans la rue. Des travailleurs bangladeshi le trouvent et le transportent chez eux, dans le bâtiment désaffecté où ils habitent. Il va être pris en charge par l'un d'eux. Chyi, une serveuse de bar, va elle aussi tomber sous le charme de Hsiao Kang. Cet homme qui n'était plus rien, devient l'objet de toutes les convoitises

mardi 26 juin 2007


PANIK À L'ELYSEE MONTMARTRE

Vendredi 22 juin, avec les Belges de Vive la Fête, beaucoup mieux sur scène que sur disque, et pas seulement pour la chanteuse habillée de façon très transparente. Puis un live pêchu de James Holden et celui beaucoup moins dancefloor mais très intéressant d'Apparat.

lundi 25 juin 2007


VOLEM RIEN FOUTRE AL PAÏS

Documentaire de Pierre Carles et Christophe Coello, qui fait suite à "Attention, danger travail".
La parole est donné à ceux qui ont choisi une autre voie, celle de l'autonomie, de l'activité choisie et des pratiques solidaires... L'activité plutôt que le travail, la décroissance, la vie communautaire, l'autoproduction de fruits et légumes, les toilettes à sciure de bois, éoliennes et énergie solaire… Désormais, la révolution contre le capitalisme ne se fait plus frontalement, mais à la marge, semble-t-il. Un choix de vie tentant, mais qui appelle bien des interrogations.

JAZZ AUX PUCES DE SAINT-OUEN

Les 23 et 24 juin, les promeneurs des Puces de Saint-Ouen peuvent découvrir au hasard de leurs pérégrinations des artistes qui investissent des cafés du quartier. Pas de programme, on sait seulement que l'on peut croiser Thomas Dutronc ou Tété dans un café par hasard. AU One Way, nous enchaînons les petits concerts, avec entre autres Yvan le Bolloc'h. Quant à Didier Lockwood, il ne fait qu'un tour : il sort son violon, se fait photographier et repart sans avoir joué !

vendredi 22 juin 2007

FÊTE DE LA MUSIQUE

Au programme, nous avons vu et entendu le groupe Kletzmer Nova au Musée d'histoire du judaïsme (premier rang dansant), du cor de chasse au Musée de la chasse (mouais…), du jazz devant la mairie du IIIème, de la techno devant le bar des Templiers et de la musique tzigane place Sainte-Catherine.

SOIRÉE TRACKS

L'émission culturelle d'Arte fêtait ses 10 ans à la Scala, rue de Rivoli. Champagne et glaces pour tout le monde. Bonne ambiance malgré quelques soucis pour rentrer sans faire une heure de queue.

ANSELM KIEFER AU GRAND PALAIS

Sculpture, peinture, architecture, installations… Anselm Kiefer mélange les genres. Il surprend surtout le visiteur par les dimensions monumentales de ses œuvres. Sept maisons de béton armé habritent des peintures ou sculptures tout aussi gigantesques. Son art puise dans le romantisme allemand (cette transversalité) et les drames du XXè siècle.
Jusqu'au 8 août 2007.

dimanche 17 juin 2007


jeudi 14 juin 2007

LES DAFT PUNK À BERCY

C'était un peu la consécration de l'electro, made in France, avec ce simple fait : pour la première fois, un duo techno remplit Bercy. Le public est jeune (20 ans) et moins jeune (plus de 30 ans), beaucoup de filles. Sebastian et Kavinsky du label Ed Banger mixent "Stress" de Justice et "Ross Ross Ross" du même Sebastian. Petite pause publicitaire pour Pepsi et la B.O. du film de Quentin Dupieux sur le même label de Pedro Winter (le manager des Daft Punk).

À 20 heures, première partie assurée par Klaxons. Les anglais n'ont pas vraiment la pêche, me^me s'ils se disent très excités de jouer devant autant de monde pour la première fois. Puis c'est à nouveau l'attente (une heure) avec le mix musclé des deux DJs. Certains spectateurs dansent comme des malades pour des démonstrations impressionnantes de "tecktonik".
En coulisse, les techniciens montent la pyramide de néons et le mur lumineux de fond de scène. Pedro s'affaire.

Enfin, à 21h30, la lumière s'éteint, le public hurle sa joie et son impatience. Les 5 notes de "Rencontre du troisième type" résonnent, puis une voix vocoderisée annonce "Human" (lumière sur le public) "Robots" (lumière sur les deux robots au sommet de la pyramide). Après "Robot Rock" s'enchaînent leurs titres dans un megamix qui emporte tout. Leur live a un peu évolué depuis leurs passage aux Eurockéennes de Belfort. Deux heures, rappel compris, d'un live qui remet les pendules à l'heures, pour ceux qui voudraient déjà enterrer les deux robots et prendre leur sucession.

Seul bémol : les intros qui montent crescendo, à base d'un sample qui s'accélère, tombent souvent à plat, enchaînées à un rythme nu. Mais le spectacle est total : il s'agit d'un véritable live pensé comme tel avec une mise en scène (les robots), un décor (la pyramide) et des effets (lumière, images). Ce qui n'arrive jamais en electro, où le plus souvent on voit deux mecs derrière un ordinateur. Le contre exemple est Kraftwerk. La comparaison montre bien la stature de nos deux Daft Punk.

dimanche 10 juin 2007

VILLETTE SONIQUE 2007

Festival iconoclaste de musiques électroniques, Villette Sonique proposait samedi 9 juin un set de Dirty Sound System (3 heures, c'est long) à base de breaks et de basses vrombissantes. À 19 heures, c'est le vétéran français Black Devil Disco Club, qui faisait danser les quidams affalés sur la pelouse. Une disco très électronique avec moults "toutouyoutou" au micro. Une curiosité.

vendredi 8 juin 2007


JUSTICE, PREMIER ALBUM
(Ed Banger/Because)
Il y a d’abord eu un logo, le crucifix, et un slogan, « Séparés à la naissance… réunis pour la revanche », emprunté à un film de Jean-Claude Van Damme. On allait voir ce que l’on allait voir. Le premier album du duo parisien Justice joue lui aussi de références iconoclastes, entre electro et pop-rock. Une musique décomplexée ou bien un échangisme éhonté entre bon et mauvais goût, c’est selon. Nous sommes à des kilomètres de la techno sobre et élégante germanique. Un clavier volé à Supertramp, des chœurs d’enfants, mais aussi des décharges de basses corrodées et des spasmes de rythmes efficaces. Leur culte revendiqué des années 80 relève d’une certaine consanguinité musicale avec les Daft Punk. Mais les pistes de danse ne leur reprocheront pas des tubes bien calibrés. ♦
Sortie mondiale lundi 11 juin.
SOIRÉE DE LANCEMENT DU CLUB PALAIS

L'aquarium du Trocadéro était transformé en discothèque jeudi 7 juin pour lancer la seconde saison du Palais discothèque à Cannes. On pénêtre dans cette antre en passant sous des jets d'eau. Un cadre impressionnant, au milieu des poissons, une coupe de champagne à la main. Beatiful people et VIP sur fond de house fédératrice côtoyaient le monde du silence, des requins et des méduses. Au programme de la saison estivale 2007 : David Guetta, Martin Solveig, Fedde le Grand, mais aussi Miss Kittin ou Carl Craig, avec des soirées cannoises tous les soirs, du 1er juillet au 26 août.

DIGITALISM
"Idealism" (Kitsuné/Virgin)

Originaires de Hambourg, Jens Moelle et Ismail Tuefekci ont rapidement conquis les clubs de la planète avec une série de maxis, publiés depuis 2005 par le label français Kitsuné. Une multinationale du disque prend le relais en sortant ce premier album. Parmi ses 15 titres, les hits « Jupiter Room », aux sonorités très Detroit, ou le massif « Zdarlight », mais aussi une reprise de Cure (« Digitalism in Cairo »), démontrant le grand écart réussi du duo entre electro et rock. « I want I want » et « Echoes » sont des titres pop à la production impeccable.
On ressort estomaqué par la richesse et la robustesse de cet album. Le duo allemand devrait continuer à faire parler de lui lors de lives un peu partout, dont les Eurockéennes cet été.♦

jeudi 7 juin 2007

PINA BAUSCH

Comment perdre 4 heures de son temps et 23 €…
Le Théâtre de la Ville (Paris) reprenait le spectacle "Bandonéon" (1980) de la chorégraphe allemande. Beaucoup de bavardage, de déambulations, mais ce n'est ni de la danse ni du théâtre. Pas de chorégraphie, de narration ni d'émotion. Des hurlements, des inepsies telles "Je veux une glace", "le cœur est une bombe", ils s'applaudissent, une femme hurle couchée dans un coin, tandis que de vieux airs de bandonéon sont diffusés. Il ne subsiste que quinze minutes intéressantes de tango : assis, couché, ou encore la femme saisie d'un bras…

vendredi 1 juin 2007


LA QUESTION HUMAINE

Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes cette année, ce film sortira le 29 août. L'histoire: Simon (Amalric) est psychologue au sein de la SC Farb, complexe pétrochimique, filiale d'une multinationale allemande. Le co-directeur lui demande d'enquêter secrètement sur le directeur général Mathias Jüst, car il s'inquiète de son état mental. Simon découvrira le passé des deux hommes, lié à la Seconde guerre mondiale.
Le film tente sans convaincre un parallèle sur la "question humaine" qui relierait le libéralisme moderne au nazisme et au traitement des sans-papiers (arrêtés comme des Juifs). Le film est très très lent, avec de nombreuses scènes inutiles, voire peu réalistes quant au monde du travail. Les révélations sur le passé des deux hommes ne semblent pas plus crédibles, arrivant comme un cheveu sur la soupe. Arnaud Desplechin avait fait beaucoup mieux en autant de temps (2h24), avec La Sentinelle, sur le sujet de la mémoire et les liens entre l'histoire et les individus…