lundi 27 décembre 2010


LE SACRE DU PRINTEMPS PAR PINA BAUSCH

Après le très classique Apollon du chorégraphe George Balanchine (1928), et un trio de Trisha Brown, c'est un autre ballet qui prend possession du plateau du Palais Garnier, à Paris : des terrassiers renversent des poubelles de terre sur la scène avant d'aplanir les 12 mètres cubes de terre.
Commence ensuite la chorégraphie de 1975 de Pina Bausch, sur la musique de Stravinsky du Sacre du Printemps. 16 femmes vêtues couleur chair se meuvent toutes ensemble sur la terre, avant que l'Elue ne revêtent le vêtement rouge-sang. Le travail sur les groupes, le choeur et les cercles est visuellement très prenant. Le groupe des 16 hommes d'un côté, celui des femmes de l'autre, forment des harmonies et des ruptures.

Cirque Éloize - Rain, comme une pluie dans tes yeux
envoyé par cirque_eloize. - Regardez plus de courts métrages.
CIRQUE ELOIZE

Malgré les dires du Cassandre du début du spectacle, il y a bien de l'eau et de la pluie dans ce spectacle "Rain" du cirque québécois. Auparavant, nous avons droit à de drôles de numéros d'acrobatie et de cerceaux géants, avant un final dans une mare d'eau, qui transforme le plateau du Rond-Point en pataugeoire. De l'humour, des frissons et un peu de poésie, par cette troupe de bateleurs qui perpétue l'art forain de la rue.

mercredi 8 décembre 2010

DE VRAIS MENSONGES

Emilie (Audrey Tautou) est la patronne d'un salon de coiffure à Sète. Elle reçoit une très belle lettre d’amour, mais anonyme, de Jean (Sami Bouajila), amoureux transi et homme à tout faire dans le salon. Elle la jette d’abord à la poubelle, avant d’y voir le moyen de sauver sa mère (Nathalie Baye), isolée et triste depuis le départ de son mari. Elle la recopie et la lui adresse aussitôt, ce qui transformera sa mère, jusqu'alors dépressive. Mais elle devra écrire d'autres lettres… La mère identifiera le bel inconnu en suivant Jean, venu lui porter la missive écrite par sa fille, lequel devra jouer les escort boys pour sa cynique patronne. Découvrant le pot aux roses, la mère est humiliée, Jean est dépité, mais Emilie et Jean s'aimeront quand même dans un happy end fleur bleue.


Le dernier film de Pierre Salvadori est très très moyen, pas inspiré, il reprend le thème de l'instrumentalisation des êtres et la même Audrey Tautou (peu crédible) que dans son précédent film ("Hors de Prix"). Le film patine vite et n'a pas de rythme. Le scénario est paresseux, fait le minimum syndical côté quiproquos et comédie. Ceux-ci auraient pu être développés et exagérés
(par exemple, la nouvelle envie de plaire de la mère d'Emilie, les affaires de Jean qui partent dans la benne du camion à ordures…). Une jolie idée de théâtre : celui des ombres de Jean et Emilie révélant à leur insu le pot aux roses à la mère d'Emilie à travers des ombres chinoises.

dimanche 5 décembre 2010

SUSPECTION

"Dans une combinaison qui évoque l’univers carcéral de Guantanamo, Evelyne Bouix est installée sur une table en mouvement, questionnée par la voix, rappel de la Stasi. Les images et les sons fusent, l’épouvante affleure. Les souvenirs, les restes mémorisés des moments essentiels de l’existence peuvent-ils devenir des produits soumis à la validation des autorités ?"

Bilal rate sa pièce, qui ne dépasse pas le stade de la description répétitive ("Comment avez-vous rencontré numéro 247 ?"). La mise en scène est naïve (Guantanamo évoqué par une table de torture et des cris enregistrés), il n'y a aucune progression du spectacle, la comédienne maîtrise mal son texte... Bof

NOUVEL ALBUM DES DAFT PUNK

Le duo casqué revient avec une bande originale de film, celle de « Tron : l’héritage ». Les fans de techno risquent d’être un peu déçus, car il s’agit bel et bien avant tout d’une bande originale, un peu à l’image du film, grosse production, imposante et frénétique. Guy-Manuel de Homem Christo et son acolyte Thomas Bangalter ont délaissé leur home-studio pour travailler avec un orchestre symphonique de 90 musiciens.
À la grandiloquence de l’orchestre symphonique répond la puissance des claviers et des rythmes électroniques (les volutes électriques de « Derezzed », le saturé « Fall »). Les 22 titres scellent un mariage sombre entre classique et électronique, qui évoque le compositeur Vangelis dans ses meilleures œuvres.

jeudi 2 décembre 2010

VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU

Les personnages ont l'air perdu, ils sont paumés et font n'importe quoi : consultent une voyante, invoquent les esprits, quittent leur femme pour la voisine, ou leur mari pour le patron d'une galerie, qui lui-même en pince pour une artiste… C'est encore plus compliqué que "Amour, Gloire et Beauté". C'est pourtant Shakespeare que Woody Allen cite au début de son film désespéré.
Ecrivain en proie aux échecs, Roy drague de façon vulgaire sa jolie voisine, qui décide d'annuler son mariage la veille de la cérémonie. Roy publie le manuscrit d'un ami qu'il croyait mort… mais seulement dans le coma. Plein de petites tragédies individuelles, plein de bassesses et de cruelles déceptions du quotidien.
Le film se termine sans vrai morale. Le bouquiniste a cru comprendre que sa défunte femme l'autorisait à sortir avec Helena, toujours aussi mordue de voyance, qui refuse de prêter de l'argent à sa fille pour ouvrir sa propre galerie (dépitée que son patron, A. Banderas, en pince pour sa copine artiste).