mercredi 8 décembre 2010

DE VRAIS MENSONGES

Emilie (Audrey Tautou) est la patronne d'un salon de coiffure à Sète. Elle reçoit une très belle lettre d’amour, mais anonyme, de Jean (Sami Bouajila), amoureux transi et homme à tout faire dans le salon. Elle la jette d’abord à la poubelle, avant d’y voir le moyen de sauver sa mère (Nathalie Baye), isolée et triste depuis le départ de son mari. Elle la recopie et la lui adresse aussitôt, ce qui transformera sa mère, jusqu'alors dépressive. Mais elle devra écrire d'autres lettres… La mère identifiera le bel inconnu en suivant Jean, venu lui porter la missive écrite par sa fille, lequel devra jouer les escort boys pour sa cynique patronne. Découvrant le pot aux roses, la mère est humiliée, Jean est dépité, mais Emilie et Jean s'aimeront quand même dans un happy end fleur bleue.


Le dernier film de Pierre Salvadori est très très moyen, pas inspiré, il reprend le thème de l'instrumentalisation des êtres et la même Audrey Tautou (peu crédible) que dans son précédent film ("Hors de Prix"). Le film patine vite et n'a pas de rythme. Le scénario est paresseux, fait le minimum syndical côté quiproquos et comédie. Ceux-ci auraient pu être développés et exagérés
(par exemple, la nouvelle envie de plaire de la mère d'Emilie, les affaires de Jean qui partent dans la benne du camion à ordures…). Une jolie idée de théâtre : celui des ombres de Jean et Emilie révélant à leur insu le pot aux roses à la mère d'Emilie à travers des ombres chinoises.