vendredi 1 avril 2016

Corps noir


À l’occasion de sa nocturne exceptionnelle du 30 mars, le Musée Picasso accueillait la performance inédite d’Aurélien Bory : Corps noir interprétée par la danseuse Stéphanie Fuster.

« Le corps est opaque. Il cache un corps que je ne peux pas voir. Non pas le corps dans la lumière, celui que je vois dans le miroir, le corps qui réfléchit. Mais le corps intérieur, le corps dans l’ombre, le corps qui éprouve.

En physique un corps noir désigne un objet dont le spectre électromagnétique ne dépend que de sa température. Le corps noir de Stéphanie Fuster est un spectre intérieur, un corps privé de lumière. Il ne se manifeste que comme un rayonnement de chaleur. Qui augmente alors lorsqu’elle danse.

J’ai imaginé Corps noir comme un dispositif qui révèle l’empreinte que laisse la chaleur du corps. Enfermée dans un monolithe noir, Stéphanie Fuster fige sa danse. Son corps apparaît par contact. Les traces qu’il laisse s’évanouissent aussitôt qu’elles redeviennent froides. Le corps de Stéphanie Fuster sort du noir. Et s’y perd à nouveau ». Aurélien Bory

Entre peinture, pellicule et danse, une expérience intrigante…