mercredi 23 mars 2016

Bacchanales modernes !



Cette exposition exceptionnelle, à la fois en raison de son sujet inédit et de son caractère pluridisciplinaire au croisement de tous les arts (beaux-arts, arts décoratifs, photographie, musique, danse...), réunit une sélection d'une centaine d'oeuvres - peintures, sculptures, arts graphiques… Abordant toutes les techniques et faisant côtoyer des chefs-d’œuvre incontournables à des oeuvres plus inédites, elle souhaite renouveler le regard sur les arts du XIXe siècle en plongeant le visiteur dans l'univers visuel mais aussi musical de cette époque foisonnante. La découverte de la figure polymorphe de la bacchante, fidèle et sensuelle prêtresse du cortège bachique, constitue à cet égard un thème novateur et fédérateur qui trouvera un écho particulier dans la cité de Bacchus, en préfiguration à l'ouverture de la Cité des civilisations du vin au printemps 2016.
 
En résonance avec l'héritage artistique et la culture vinicole de la capitale girondine, cette exposition se veut enfin au cœur d'une synergie rassemblant, autour d'actions de médiation innovantes, l'ensemble des acteurs culturels de la Ville (musées, bibliothèques, opéra, théâtre, conservatoire de musique, école des Beaux-Art, etc.).


Le XIXè siècle revisite le mythe de Bacchus/Dyonisos, de ses bacchanales et bacchantes, lors de ces fêtes célébrant l'ivresse de l'amour et du vin. Bacchus, accompagné des nymphes des Ménades, de satyres (mi-hommes mi-boucs, dont Silène), faunes et centaures (mi-hommes mi-chevaux).
Les bacchantes, reconnaissables à leur peaux de bêtes, ont été représentées dansantes (animées par la mania) puis allongées, reliées à des mythes comme celui des ondines ou Willis (jeunes femmes mortes avant leur nuit de noces, photo) ou celui d'Orphée, tué par les Ménades.

La bacchante est associée à l'hystérie féminine décrite par Charcot (la tête renversée des Ménades grecques) ou à la danse incarnée par Isadora Duncan. Elle inspire aussi des opéras bouffes et opéras (les ballets russes de Diaghliev, Berlioz…). Elle est aussi associée aux prostituées ou à la décadence du Second empire lorsque Carpeaux en orne l'Opéra de Paris, provoquant une polémique.