lundi 7 décembre 2015

Singin' in the rain

Reprise de la fameuse comédie musicale portée à l'écran par Stanley Donen et Gene Kelly.
Les thèmes du cinéma et de la réussite "à l'américaine" parcourent cette pure œuvre de divertissement si innocente et euphorisante. Avec des scènes d'anthologie, comme le fameux "Singin' in the rain", bien antérieur au film, ou le numéro de claquettes sur "Moses supposes his toeses are roses". Beaucoup d'airs fameux de Freed et Brown ont été placés dans le film de 1952.
Il y a, selon moi, trop de scènes au burlesque outrancier, au-delà des séquences de film muet. Ces dernières, tournées au Château de Versailles, raillent joyeusement les vieux films de capes et d'épées. Les deux personnages principaux ne sont pas très attachants : Don a l'air benêt et Lena, qui est pourtant une amoureuse éconduite, est de bout en bout horripilante.
Le spectacle est néanmoins réussi par l'équipe à qui l'on doit My Fair Lady: de très beaux décors en noir et blanc, des costumes sublimes, une musique très variée qui mobilise tout l'orchestre et des chorégraphies enlevées mais pas tape-à-l'œil. 
Comme c'est un "backstage musical", il faut montrer les coulisses, derrière l'écran. Robert Carsen a trouvé la parade : en projetant à l'envers le fameux "the end", quitte à le figer. Et il fait participer le public à ce spectacle fait de mises en abymes. Le spectacle commence d'ailleurs par une projection avec Châtelet Production au générique sur fond d'Hollywoodland. De quoi nous émerveiller.