jeudi 2 juillet 2015

Mustang

Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger.Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

Le film de Deniz Gamze Ergüvencommence par des adieux déchirants des jeunes filles alors maîtresse. On ne comprend pas alors que les quatre sœurs vont être écartées de l'école, du savoir, de la société, pour être enfermées dans la maison familiale. Plus les jeunes filles sont bridés, plus elles sont espiègles insoumises. C'est une sorte de Virgin Suicide à la turque. La virginité et l'obsession de la grand-mère et de l'oncle des jeunes filles, lesquels les parquent avant d'en négocier le mariage, comme n'importe quelle vente. 

Elles ne profiteront que d'un moment de liberté volée, lors d'un match de foot uniquement réservé aux femmes (les mâles supporters étant bannis). Les grand-mères les aperçoivent à la télévision, elles font sauter les plombs de la maison puis du village, pour que les hommes ne s'en aperçoivent pas. Une scène à hurler de rire !
Le scénario est un peu prévisible, mais la fraîcheur du jeu des actrices nous emporte. 
La petite dernière, la plus insoumis, essaiera d'apprendre à conduire échapper vers Istanbul, la ville des libertés et du savoir, où elle retrouvera sa maîtresse.