dimanche 17 janvier 2010

FELLINI, LA GRANDE PARADE

En contrepoint de la rétrospective de la Cinémathèque, le Jeu de Paume organisait une expo consacrée au maestro italien. Des figures, comme les processions, Mastroianni ou les paparazzi (expression tirée du nom de l'un de ses personnages, Paparazzo).
On découvre le "Livre de mes Rêves" dans lequel le cinéaste racontait par écrit et en dessins ses rêves érotiques et dadaïstes, des fantasmes très poétiques, que l'on devine nourrir son œuvre.
À MON ÂGE, JE ME CACHE ENCORE POUR FUMER

Spectacle à guichets fermés à la Maison des Métallos à Paris. Cette pièce met en scène neuf femmes d’âges et de conditions différentes dans l'intimité d'un hammam à Alger. Loin de l'oppression des hommes, elles se livrent sur ce sujet : le mariage, la virginité, la nuit de noce, la maternité, le sexe… Pas de surprise, chaque personnage campe un caractère bien précis (l'illuminée voilée, la jeune en quête d'un mari, la matrone rangée des hommes, la grosse jouisseuse divorcée…).
C'est la première pièce écrite en français par Rayhana. L'auteur est en pleurs lors du salut final. En effet, la pièce prend une dimension toute autre, puisque Rayhana a été agressée la veille (de l'essence jetée par des hommes) à cause du propos de sa pièce… Il y a encore du chemin à parcourir pour que les hommes musulmans tiennent un peu plus compte des femmes comme d'êtres humains jouissant des mêmes droits qu'eux.

mercredi 6 janvier 2010



LA MERDITUDE DES CHOSES

A 30 ans, Gunther vit de petits boulots en attendant l'(éventuelle publication de son premier roman et l'inévitable naissance de son premier enfant. Quinze ans plus tôt, il vivait avec son père (seul à travailler) et ses trois oncles au sein de la maison de sa grand-mère. Tous sont portés sur l'alcool et l'oisiveté.
Ce troisième long-métrage du jeune metteur en scène flamand Felix Van Groeningen fourmille de bonnes idées, portées par d'excellents acteurs. La meilleure : le Tour de France où chaque étape consiste à boire un demi de bière.
Entre burlesque (chez des iraniens pour regarder un concert de Roy Orbison ) et humiliations (son oncle lui pique sa première amoureuse), Gunther aime ces quatre hommes mais porte un regard lucide sur sa situation, le milieu social risque d'obérer son avenir, il préfère donc l'internat, au grand dam de son père, qui le cogne pour cette seconde trahison (la première étant celle de la mère qui les a abandonnés, une "sale pute", et Gunther est donc un "fils de pute").
De la merditude naît de la poésie, un livre, et donc un film, plutôt réussi.

NOUVEL AN SUR LES SOMMETS

Après quelques jours de ski aux Contamines après Noël, direction Samoëns le 31 décembre pour une randonnée en raquettes. Notre groupe de 26 personnes grimpe, chacun à son rythme, jusqu'à un col situé à 1600 m, face aux Dents Blanches. Puis nous redescendons jusqu'au refuge (en fait un gîte avec électricité, chauffage, eau chaude) où nous passerons le réveillon. Bonne suée et choc thermique en entrant dans le gîte. Au menu : bloc de foie gras, bouchée à la reine (avec fruits de mer de la région !), caille et dessert Pasquier aux trois chocolats (beurk).
Une sympathique bande d'Hélvètes nous a invité à sa table et nous fait déguster ses bonnes bouteilles de vin suisse. Nous dormons dans un dortoir de 15 couchages, en haut d'un lit superposé de trois étages. Courte mais agréable nuit. Le temps si pluvieux en bas est magnifique en altitude.


PRESS

Pierre Rigal