vendredi 30 novembre 2007

STEICHEN AU JEU DE PAUME

Edward Steichen (1879-1973) fut un photographe américain prolifique et contreversé. De l'esthétique pictorialiste de ses débuts, il passe à la précision documentaire comme photographe dans l'armée (photos aériennes). Par la suite, il deviendra dans les années 1920 photographe de mode pour "Vogue" et "Vanity Fair". Beaucoup de clichés de mannequins, peu intéressants, et de célébrités, anecdotiques, mais visiblement influencés par l'expressionime. Directeur du Moma de New York, il organise deux expositions "patriotiques" avant la fameuse "The Family of man", exposition gigantesque, dont le propos est très humaniste.

Expo jusqu'au 30 décembre 2007.

dimanche 25 novembre 2007

KENY ARKANA

La rappeuse marseillaise jouait à l'Olympia le 23 novembre, devant une salle chauffée à blanc. Deux heures de hip-hop engagé, plus intéressant par ses paroles que par ses instrus. La chanteuse au fichu blanc annonce la réunion du collectif "Appel aux sans voix" qu'elle organise dimanche à Tolbiac.

mercredi 21 novembre 2007

AIR AU ZÉNITH

Lundi 19 novembre, le duo était en concert au Zénith de Paris.
très bonne première partie avec les trois américaines d'Au-revoir Simone, sorte de trio échappé de "Virgin Suicide", à la musique un peu plus brute et aux mélodies moins accrocheuses que Air. Les deux groupes devraient travailler ensemble, Air a vraiment besoin de choristes, cela ne bouge pas beaucoup sur scène. Le duo se contente de jouer ses morceaux en 4 minutes sans les développer, sauf pour un "Don't Be Light" dévastateur et psychédélique. Comme dans le métro ce jour là : service minimum.

WE LOVE MODE SELEKTOR

Soirée We Love Art avec le duo berlinois Modeselektor en vedette et TTC en invités. Faisant fi des styles, Modeselektor part dans tous les sens, tout en gardant un son puissant et groovy. Le lieu, un hangar de la Plaine Saint-Denis, fait un peu rave party, mais manque de cachet. Plein d'écrans géants avec des animations et deux singes qui dansent derrière les deux Modeselektor. Le public est conquis.

samedi 10 novembre 2007

JUSTICE LIVE

Soirée plutôt electro-rock ce vendredi 9 novembre au Festival des Inrocks. Le Zénith vibre d'abord au son disco new wave des australiens Midnight Juggernauts. cela sonne très années 80, avec guitare-clavier-batterie. Le duo MSTRKRFT commence par du metal avant de tourner techno très puissante dans le style allemand, avec des samples de Stardust ou de "Da Funk". cela bouge bien mais manque peut-être de funk.
The Klaxons revient sur Paris plus en forme que pour la première partie des Daft Punk il y a 6 mois. Leur musique est originale mais le rythme tombe un peu entre chaque morceau, quand le leader crie "thank you Paris" à chaque fois.
À 22h30 le duo Justice déboule, perché au-dessus de sa croix blanche et de ses machines clignotantes, entouré de 18 bafles de chaque côté. Pour "D.A.N.C.E.", un piano à queue a été installé sur la scène. Le duo retravaille sur scène son album un peu comme lors de DJ set : en abusant des loops. La puissance de leurs mélodies n'est pas utilisée jusqu'au bout, mais le show est assez efficace, notamment grâce à pas mal d'effets visuels.
Peu avant leur show, le duo me confiait qu'ils préparaient un nouveau spectacle en décembre après la fin de l'actuelle tournée et avant le début de la prochaine en janvier au japon et au Royaume-Uni.
C'est marrant, je leur ai parlé de "The Fog" de Johnn Carpenter, qui a dû les inspirer musicalement et pour cette crois blanche qui s'illumine à la fin du film, ils ne connaissaient pas ce film ! Ou alors inconsciemment…
LE RÊVE DE CASSANDRE

Le dernier film de Woody Allen est très très sombre, shakespearien dans ces thèmes, le dilemne entre le bien et le mal, voire cornélien entre l'amour familial et la morale. Pas de morale ou presque dans cette société, pour se sortir d'un milieu social modeste, de ses addictions (jeu, alcool…), aucun scrupule quant au meurtre ou au mensonge. Thème très intéressant, très proche de "Match Point". Tom Wilkinson est excellent dans le rôle de l'oncle gentil, Ewan McGregor et Colin Farrell pas mal dans ceux des deux frêres ennemis.
FESTIVAL LES INROCKS

Jeudi 8, after-show du concert des Happy Mondays à la Loco, l'occasion de fêter aussi les 20 ans du festival. Les journalistes des "Inrocks" (photo) passent des disques convenus (Soulwax, Boys Noize, Simian Mobile Disco…) tandis que l'open bar propose vodka ou vodka. Toute la faune intello branchée est là… le boss des Trans, l'animateur Maurice ou Benjamin Diamond, E. de Crécy… rien de bien extraordinaire.

vendredi 9 novembre 2007

"LA POISON"

Paul Braconnier (Michel Simon) et sa femme n'ont qu'une seule idée en tête : trouver le moyen d'assassiner l'autre sans risque. Paul rencontre un célèbre avocat qui en est à son 100ème acquittement, défendant le crime passionnel et cultivant le paradoxe. Cet avocat, croyant son crime commis, lui explique quelles sont les circonstances atténuantes. Paul tue ensuite sa femme d'un coup de couteau dans le ventre, pendant qu'elle lui verse du poison. L'avocat floué, comprend qu'il doit défendre Paul sous peine que celui ne fasse de lui son complice.
Ce film de Sacha Guitry (1951) est une vraie réussite. Le générique d'abord, dans lequel l'auteur apparaît à l'image pour présenter les uns après les autres tous ses collaborateurs, els remerciant et les flattant. Les dialogues sont comme souvent savoureux, à la fois drôles et intelligents. Le film cultive le paradoxe à l'instar de l'avocat, où comment défendre l'accusé comme une victime, qui n'aurait fait que meilleure justice que l'institution elle-même. Un classique absolument formidable.

jeudi 8 novembre 2007

GUSTAVE COURBET

Sacrée personnalité que celle de Gustave Courbet. Ce fils de bonne famille provinciale (Franche-Comté) voulait révolutionner la peinture, notamment en s'opposant à la peinture historique, par exemple avec "Un enterrement à Ornans", une peinture monumentale sur les funérailles d'un anonyme du bas de l'échelle (à comparer au Sacre de David). Ses autoportraits révèlent différentes facettes de son statut : bohème parisien, randonneur, bourgeois ("Courbet au chien noir").
Et puis bien sûr, ces deux tableaux érotiques, "Le Sommeil" et ses amours saphiques, et "L'Origine du Monde" (inspiré des images stéréographiques pornographiques), tous deux commandés par le diplomate turco-égyptien Khalil Bey.

mardi 6 novembre 2007

L'ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LACHE ROBERT FORD

Robert Ford était l'un des plus ardents admirateurs de Jesse. Ce jeune homme idéaliste et ambitieux rêvait depuis longtemps de partager les aventures de son idole. Il est pourtant entré dans l'Histoire comme "le sale petit lâche" qui a tué Jesse James dans le dos.
Mais qui était vraiment Jesse James, star des journaux ? Et qui était ce Robert Ford, entré à 19 ans dans le cercle des intimes de Jesse, qui réussirait à abattre chez lui l'homme que poursuivaient les polices de dix Etats ? Comment devinrent-ils amis ? Que se passa-t-il entre eux durant les jours et les heures précédant ce fatal coup de feu qui scellerait leurs destins ?
Un film de cowboys poétique, très mélancolique, voire aux accents surnaturels. Brad Pitt campe un Jesse James dépassé, solitaire et Casey Affleck dans le rôle de son assassin, joue un ado admirateur et timide, rabroué par tous.

samedi 3 novembre 2007

"THIS IS ENGLAND"

1983. Shaun, 12 ans, rencontre un groupe de skinheads locaux qui l'adoptent et en font un petit skin. L'histoire n'est pas très crédibla avec ce héros qui semble sortir du berceau, ridicule quand il s'éprend d'une fille qui fait 60 cm de plus que lui. Le conte initiatique ressemble plus à un téléfilm sans relief. Seule la bande-son (Toots & the Metals, The Specials…) et le générique de début sont réussis. Quel est le message ? Quel est l'intérêt de cette histoire ? On n'apprend rien, on ne s'identifie à personne… Le film est démonstratif, sans magie ni surprise, qui se borne à une fidèle reconstitution historique et de bons sentiments.
LA LUNE, COMPAGNON DE LA TERRE

Une des conférences données à la Cité des sciences de la Villette le 31 octobre dernier. Loin de nous apprendre des choses sur notre satellite, cette conférence s'est plutôt penchée sur la conquête de la Lune par l'homme. Intéressant (de Cyrano de Bergerac à la sonde européenne Smart) mais un peu incomplet : de quoi est composée la Lune ? pourquoi n'a-t-elle pas d'atmosphère ? pourquoi a-t-elle toujours une face cachée ?