mardi 17 juin 2014

Sónar jour 1

"Machine Variation” est le projet des deux Canadiens Martin Messier et Nicolas Bernier, on rêverait de vieilles machines à tisser qui retrouveraient une vie d'instruments de musique électronique.Leur dispositif tout en bois et en câbles contraste avec la modernité des sons qu'il provoque, avec une boîte à rythmes externe sur laquelle se greffe des effets comme des feulements.Nils Frahm est un pianiste et compositeur allemand, son piano est parfois entouré d'effets, lorgnant vers une ambient aux nappes sombres.

Elijah & Skilliam (avec Flava D) balancent UK garage et grime d'une grosse efficacité Koreless est plutôt ambient avec samples vocaux ultra loopés et cordes. 
Machinedrum Vapor City Live est comme si-on nom l'indique la déclinaison en concert de l'album sorti chez Ninja Tune, avec batteur et guitare-machine-voix. Un maelström puissant hypnotique, avec sans doute un peu trop de vocoder et d'écho Ben Frost envoie un son surpuissant et massif comme des icebergs qui emporteraient tout, porté par deux batteries de part et d'autre de l'Islandais, que ne renierait pas Woodkid pour leur côté martial. Il crée des ambiances malsaines plus qu'un trip. Un exercice de style intéressant.

Deuxième concert de Trentmøller (vu aux Nuits Sonores), les ambiances éthérées de ses premiers albums laissent ici place à des batteries énervées et des guitares (trois!) très électriques, tout ce que je n'aime pas. Au Sonar Village, Daniel Miller mixe toujours sans casque et semble toujours aussi crispé, pour un mix techno sans concession.

Plastikman a placé une sorte de petit building de leds, au milieu du public, ce qui attire l'attention ailleurs que sur la scène où ne se trouve pas Richie Hawtin, entre celle ci et son obélisque lumineuse. Sa techno minimale démarre doucement mais hypnotise progressivement tout le monde. Musique et visuels sont synchrones. Sa techno n'est ni imparable ni implacable comme elle à pu l'être, il se rattrapera en DJ set au Sonar by night.

Sónar jour 2

Qu'avons-nous entendu aujourd'hui ?
Arufe rappe en espagnol sur des rythmiques assez lourdes. Bien.
Jameszoo pour soit-disant live qui s'avère être un DJ set, avec Window Licker puis du hip-hop très fat et de la jungle.Je ne reste pas longtemps à écouter Simonne, du rock electro assez classique.

Jessy Lanza est la dernière signature du label Hyperdub de Kode9 (10 ans d'existence). Elle livre des chansons electro breakbeat, une sorte de r'n'b givré.
Robert Piotrowicz est un musicien polonais reconnu. Seul sur scène, il interprète une symphonie de larssen qui font peur (les orgues de Bach en plus funèbre). Mêmes nappes triturées du début a la fin, pas de break, un étirement sonore puissant et assonant. Ces paroxysmes pourraient aboutir à un kick minimal qui casserait l'atmosphère si anxiogène de sa musique qui ne reste que dans ce seul registre.  Forest Swords dans des mélopées suraiguës 
DJ Der alchimistes des rythmiques minimales mais qui groovent et s'entrechoquent. Prenant. House minimale et vocale.Ambarchi coprod avec le festival polonaisL'orchestre d'une vingtaine de cordes est très discret par rapport à le batterie et la machine, qui semble le sampler ou limiter 
FM Belfast chansons très bras en l'air, c'est assez facile
Simian Mobile Disco fait dans la bonne techno instrumentale et groovy.

Throwing Snow techno breakbeat lourde, lente et mélancolique 

Dengue Dengue Dengue (Pérou) est un melting pot assez original de cumbia-dub lente et deep, exotique et foutraque.

Hucci, un gamin de 19 ans en provenance de Brighton, a connu un joli succès avec son tritre de trap music "Yeah!". On reste dans le genre.


D'origine libanaise et vivant à Paris, Tarek Atoui livre un show très spectaculaire avec ses cinq planchettes qui réagissent aux mouvements de ses mains, parfois sans les toucher. Un rituel étrange, quasi chamanique.

Matmos métronome ou scotch étiré. Rappelle Herbert.Pendant que l'un annonne tel un prêtre tibétain. L'autre interagit avec la vidéo comme priant. Murphy disco 7 sound systemsThéo