jeudi 30 avril 2009

RENCONTRES DE LA VILLETTE

Après avoir été délocalisées pour cause de rénovation de la Grande Halle, ces rencontres de danse ne seront pas reconduites en 2010 sous cette forme. Le plateau de danse hip-hop proposait six compagnies. Melting Pot, avec son casque bleu, son DJ et sa grande variété de danses provoque l'enthousiasme de la salle. Wanted Posse étonne toujours par ses performances physiques.
LES PRIMITIFS ITALIENS

École siennoise versus école florentine. Tous les peintres du XIVè siècle exposés au musée Jacquemart André sont peu connus, mis à part Fra Angelico. Il s'agit bien sûr uniquement de peinture religieuse. une originalité : une œuvre de Guido da Siena, représentant une crucifixion avec un Christ qui monte volontairement sur la croix sur une échelle !
Bernardo Daddi est le premier représentant l’école florentine, il travaille dans la suite de Giotto, avant que le passage de la grande peste ne décime ces artistes. La seconde moitié du siècle est illustrée par des peintres comme Nardo di Cione et surtout Agnolo Gaddi, marquant une nette inflexion du goût et du style vers la sensibilité gothique. La Cène de ce dernier (vers 1395) résume cette multiplicité d’influences, le sens de l’espace mais également le goût pour le détail narratif et l’élégance descriptive.

samedi 11 avril 2009

VILLA AMALIA

Ann (Isabelle Huppert ) voit une nuit son mari en embrasser une autre, et elle décide de tout quitter. Elle rencontre la même nuit, un ami perdu de vue, Georges (Jean-Hugues Anglade), qui va l'aider à fuir sans laisser de traces. Elle arrivera sur une île, où se trouve la Villa Amalia, sur un sommet, face à la mer. Benoît Jacquot ne laisse rien transparaître de la psychologie de son héroïne, ce qui déroute et nous laisse un peu sur notre faim…
OU ON VA PAPA ?

"Comme Cyrano de Bergerac qui choisissait de se moquer lui-même de son nez, je me moque moi-même de mes enfants. C'est mon privilège de père." raconte Jean-Louis Fournier, qui décide de rire de ses deux enfants handicapés physiques et mentaux plutôt que d'en pleurer. En effet, "Quand un enfant se barbouille en mangeant de la crème au chocolat, tout le monde rit ; si c'est un enfant handicapé, on ne rit pas." Il évoque avec beaucoup d'humour noir mais aussi de tendresse ses deux "petits mioches cabossés" qui parlent le lutin, ou répêtent comme Mathieu "où on va papa ?" sans jamais retenir la réponse. Le père se remet en question, jalouse les parents d'enfants normaux, et hésite à parler de ses deux enfants "pas comme les autres". Le drame est moins larmoyant grâce à cet humour désespéré, limite cynique, qui permet d'évoquer le destin tragique de ces deux enfants, auront-ils été heureux ? se demande leur père, car en définitive, il n'y a que cela qui compte.