mercredi 6 janvier 2010



LA MERDITUDE DES CHOSES

A 30 ans, Gunther vit de petits boulots en attendant l'(éventuelle publication de son premier roman et l'inévitable naissance de son premier enfant. Quinze ans plus tôt, il vivait avec son père (seul à travailler) et ses trois oncles au sein de la maison de sa grand-mère. Tous sont portés sur l'alcool et l'oisiveté.
Ce troisième long-métrage du jeune metteur en scène flamand Felix Van Groeningen fourmille de bonnes idées, portées par d'excellents acteurs. La meilleure : le Tour de France où chaque étape consiste à boire un demi de bière.
Entre burlesque (chez des iraniens pour regarder un concert de Roy Orbison ) et humiliations (son oncle lui pique sa première amoureuse), Gunther aime ces quatre hommes mais porte un regard lucide sur sa situation, le milieu social risque d'obérer son avenir, il préfère donc l'internat, au grand dam de son père, qui le cogne pour cette seconde trahison (la première étant celle de la mère qui les a abandonnés, une "sale pute", et Gunther est donc un "fils de pute").
De la merditude naît de la poésie, un livre, et donc un film, plutôt réussi.