lundi 3 juillet 2006





EUROCKÉENNES 2006 : IL N'Y A PAS QUE LES DAFT PUNK

Les 18èmes Eurockéennes de Belfort ont ouvert en affichant complet depuis 10 jours. Les 96 000 places étaient déjà toutes vendues.

VENDREDI :
Les forces de l'ordre sont partout : depuis la gare de l'Est à Paris, dans le train, jusqu'à l'arrivée sur le site de Malsaucy à quelques kilomètres de Belfort, la presqu'île où se tient le festival.

Côté concerts, ANAÏS inaugurait la grande scène à 17h45, elle était si intimidée qu'elle en oubliait son texte. Sous le chapiteau, SEUN KUTI & Fela's Egypt 80 délivrent leur afrobeat cuivré et festif. Mais je ne reste pas trop longtemps. Les Montréalais sont venus en force cette année, les premiers à jouer sont MALAJUBE. De la pop aux textes glamour, tantôt doucereuse, tantôt énervée. Pas mal. Je râte la majeure partie du concert des Arctic Monkeys (et celui de Poni Hoax), cela semblait pourtant bien…
Le projet de DIONYSOS avec l'orchestre classique Synfonietta n'est pas très convainquant, car les cordes sont couvertes par la guitare électrique. En plus, une grosse panne de son coupe les enceintes vers le public, sans que les artistes s'en rendent comptent tout de suite.

J'assiste au début du concert des STROKES, du bon rock arty, mais sans réelle générosité. Sur la plage, le charismatique BROTHER ALI fait chanter "Alleluia" au public. C'est du rap made in Minneapolis. Très bon concert de Non Stop, rappeur français aux sonorités électroniques. Malheureusement pour lui, tout le monde est au concert des Strokes…

Je fais un tour au très convivial sound system pour écouter Winston Mc ANUFF et BAZBAZ, c'est reggae, funky, les deux compères, accompagné d'un guitariste, sont excellents. Puis, rendez-vous avec les DAFT PUNK (voir plus haut).


SAMEDI :

Enhancer, du metal mélange de culture rap et skate pour ados, je ne supporte pas ! MORRISSEY, ce n'est pas non plus ma tasse de thé. Heureusement, il y a DEPECHE MODE, beaucoup de titres récents que je ne connais pas vraiment, mais aussi les classiques : "Enjoy the Silence" etc. Visuellement, c'est très abouti, le show est bien huilé. Toute notre jeunesse !
CAMILLE revisite ses chansons avec les Japonais Pascals. La reine des bobos se fait attendre 20 minutes, comme James Brown. Elle n'a pas la classe de Björk quand elle se costume en japonaise. Elle chante aussi en japonais, sur des orchestrations exotiques. Je ne suis pas allé voir FAT FREDDY'S DROP, car j'ai vu leur excellent concert à Paris au Cabaret Sauvage deux jours plus tôt.

Certains ont préféré regarder un des écrans de télé du site, pour voir France-Brésil. KATERINE fait chanter au public : "On est tous des Zidane". Premier ou second degré ? Excellent concert comme d'hab'. Mais il aurait mieux valu (fallu) le programmer sur la grande scène. À l'inverse, COLDCUT ne fait pas "salle" comble sur la grande scène, avec son couper-coller de sons et d'images (Tony Blair, le French cancan…). Très bon show de LA CAUTION, rythmes implacables, flow impeccable. Je termine avec le live de NATHAN FAKE, jeunot british en vogue. C'est de la techno aux accents ambient assez sympa, sur fond d'images croisant les visuels de Mr Scruff et Lemon Jelly.


DIMANCHE :

Journée spéciale Montréal, avec une mention spéciale pour OMNIKROM, les cousins québécois de TTC, pour donner une idée. Très barré, les Georges Leningrad.
Hip-hop toujours, avec BLACKALICIOUS, qui assure, comme toujours, avec son DJ sur la grande scène. Dominique A, Archive, Muse, Sigur Ros… ce n'est pas trop mon truc. A priori, MOGWAÏ non plus, mais leurs nappes de guitares électriques ont un côté hypnotique accrocheur, que ne viennent pas perturber un chanteur. Je quitte les Eurocks au son de DJ MEHDI, qui ne prend guère de risques musicaux dans son DJ set : un remix de Madonna, les Daft Punk, De la Soul… Mais l'ambiance est là, le public exhulte.