samedi 24 juin 2006



NE PLUS TRAVAILLER

La Ligue des droits de l'homme, section Sorbonne, organisait un petit festival de cinéma intitulé "Cinéastes et militants". Vendredi 23 juin, était projeté le film de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe, "Attention Danger Travail". Un documentaire sur l'aliénation que peut représenter le travail, et qui peut pousser certains salariés à refuser de travailler. Un choix défendu et expliqué par de nombreux témoignages.

Travailler, ce n'est pas toujours s'épanouir, s'émanciper, être utile ou même exister. Certains préfèrent soit ne pas travailler, soit ne pas participer à une activité de production ou de vente, ou travaillent bénévolement. Un des intervenants du débat suivant la projection était dans ce cas, n'ayant travaillé comme professeur dans un lycée qu'une année.
La question que tout le monde pose: de quoi vivent ces déserteurs du travail ? Du RMI ou d'allocations pour la plupart, du système D ou d'un système alternatif pour quelques uns. Il faut assumer de pouvoir vivre avec 450€ par mois, ne pas avoir de voitue ou ne pas partir en vacances en Thaïlande…

Participait également au débat le sociologue Loïc Wacquant (photo). Ce dernier défend l'idée d'un revenu universel garanti, qui permettrait à tout un chacun de choisir de travailler ou non pour d'autres raisons que la seule subsistance. Cette idée est défendue par de nombreux économistes ou philosophes. Mais curieusement, aucun État n'a complètement tenté l'expérience. La France en fait l'expérience avec le RMI, dont le I d'insertion n'est pas vraiment mis en pratique. L'idée est en tout cas séduisante, mais ni la gauche ni la droite française ne sauraient relever ce défi un peu risqué viv-à-vis de l'opinion ou des entreprises, pour lesquelles le travail est rare, donc sacré.
Quelques éléments de réflexion sur :
hussonet.free.fr/centrali.pdf