samedi 27 octobre 2012
lundi 8 octobre 2012
VOLPONE
Volpone - célibataire riche sans héritier naturel - feint cyniquement d’être à l’article de la mort, ce qui a pour but d’attirer les prétendants à la succession. Le serviteur Mosca est complice de son maître, voire s'en moque.
La farce n'utilise pas toutes les caractéristiques du genre et n'est finalement pas si drôle, sans doute à cause d'une mise en scène un peu tape-à-l'œil. Le texte est d'abord très didactique et très premier degré, Volpone expliquant bien au spectateur son stratagème et ses objectifs. Seul le retournement final (le valet hérite et chassé son maître) est vraiment intéressant. Les comédiens (Bertin odieux mais façon gamin cabotin, si bien qu'il en est à la fin touchant) interprètent avec vigueur et honnêteté leur personnage.
À voir au Théâtre de la Madeleine.
La farce n'utilise pas toutes les caractéristiques du genre et n'est finalement pas si drôle, sans doute à cause d'une mise en scène un peu tape-à-l'œil. Le texte est d'abord très didactique et très premier degré, Volpone expliquant bien au spectateur son stratagème et ses objectifs. Seul le retournement final (le valet hérite et chassé son maître) est vraiment intéressant. Les comédiens (Bertin odieux mais façon gamin cabotin, si bien qu'il en est à la fin touchant) interprètent avec vigueur et honnêteté leur personnage.
À voir au Théâtre de la Madeleine.
DON JUAN
Le Don Juan mis en scène par JP Vincent à la Comédie Française est un jeune homme et non le libertin d'âge mûr défiant la religion et la société. Ce Don Juan (Loïc Corbery) est comme un gamin provocateur et têtu, son Sganarelle très humain et d'une fidélité absolue.
La fin de la pièce de Molière n'en finit pas, avec le retour inutile de Don Elvire ou de son frère, l'arrivée du créancier M. Dimanche ou les remontrances du père de Don Juan. Ce dernier joue les petits malins avec le Commandeur (il regarde sous ses jupons) et se relève après avoir été ourdi par la statue pour partir, rigolard, avec Sganarelle !
EXPOSITIONS CANALETTO
Deux expositions complémentaires sont consacrées au peintre vénitien, maître des vedute, l'une au Musée Maillol, l'autre au Musée Jacquemart-André.
Les vedute sont des sortes de cartes postales dont sont
particulièrement friands les Britanniques qui effectuent leur Grand tour
d'Europe. À tel point que Canaletto adapte le format de ses toiles à
leur usage, et ses tarifs augmentent alors qu'il ne peut rapidement plus
satisfaire toute la demande, face à son fulgurant succès. Il diffuse
ainsi dans le monde entier le mythe de la Sérénissime. La couronne
d'Angleterre détient aujourd'hui la plus grande collection de
Canaletto.

Ces vues citadines trouvent leur origine aux Pays-Bas et sont nées grâce au frioulan Carlevarijs.
Antonio
Canal naît en 1697, son père est peintre, il deviendra peintre de
décors de théâtre puis peintre de vedute. S'il effectue de nombreux
croquis depuis une gondole (son carnet est présenté au Musée Maillol) et
effectue des relevés très précis grâce à une chambre obscure, il peint
en atelier, ce qui donne parfois lieu à qq imprivisations. Les toiles de
Canaletto se distinguent par leur sens du détail et leur luminosité
presque artificielle. C'est l'inverse pour Francesco Guardi, aux vues
aux tons plus chauds et aux jeux d'ombres et de lumières plus
contrastés. Les deux hommes peignent aussi la lagune et des capriccio,
vues de ruines antiques imaginaires.
A Maillol, le principe de la camera oscura utilisée par Canaletto (après Vermeer) est montré, ainsi que le carnet de croquis du peintre. Le Musée Jacquemart-André aligne les peintures de son contemporain Guardi, au style de vedute très différent.
Les deux expositions nous font voyager à Venise et dans le temps, de façon magnifiée.
dimanche 7 octobre 2012
Vous n'avez encore rien vu

Le générique du film avec ses images, ses titres années 80 et sa
musique pompier font penser à un générique de mauvais téléfilm. On en
est pas loin avec une brochette d'acteurs qui jouent mal (ils sont tous à
côté du téléphone et répondent invariablement "oui c'est moi" au
porteur de la funeste nouvelle).
Antoine d'Anthac (D. Podalydès), célèbre auteur dramatique, a convoqué par-delà sa mort, tous les amis qui ont interprété sa pièce "Eurydice" (en fait celle d'Anouilh). Ces comédiens (Arditi, Azéma, Consigny, Piccoli… sous leur vrai nom) doivent juger une captation de cette oeuvre par la jeune troupe de la Colombe (tournée par Bruno Podalydès). L'amour, la vie, la mort, l'amour après la mort ont-ils encore leur place sur une scène de théâtre ?Les personnages reprennent possession de ces comédiens qui les ont interprétés : ils disent une bribe, miment un geste…
Le décor de la maison du défunt est de
mauvais goût, les lumières assez moches. Heureusement, la pièce est très bien jouée et bien remise
au goût du jour. Elle fournit un miroir aux comédiens-spectateurs : sur leur métier et sur leur vie. Resnais signe une sorte de passage de témoin entre lui et Bruno Podalydès, les anciens et les jeunes comédiens.
samedi 6 octobre 2012
Femme ou maîtresse d'Otto Preminger
