
Né en 1954, l'artiste pratique l'art
du détournement : ici du mobilier (réfrigérateur, canapé,
horloge, lampadaire…) tout blancs, pratiquement reproduits à
l'échelle. Le mobilier prend une autre dimension, plus austère et
intrigante, moins familière. Les objets semblent plus légers, plus
propices au rêve ou à la poésie. D'autant, l'artiste les a
personnalisés ou marqués de son empreinte corporelle au moment du
moulage. Des détournements pop à la Wharol ou façon Claes
Oldenburg (le vélo géant de la Villette).
Au rez-de-chaussé de la galerie Ropac,
exposition de clichés crus de Robert Mapplethorpe : phallus,
fistfucking, anulingus…
Élevé dans une famille nombreuse
catholique, le photographe aime flirter avec le blasphème. Il
expliquait : « La photographie et la sexualité sont
comparables. Elles sont toutes deux inconnues. Et c’est cela qui
m’excite le plus. » (Mark Thompson, «Mapplethorpe», The
Advocate, Atlanta, 24 juillet 1980).