dimanche 10 mars 2013

Wadjda

Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Elle ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais les bicyclettes sont réservées aux hommes.
Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

Premier film saoudien, réalisé par Haifaa Al Mansour. Un vrai petit chef d'œuvre, un film dans la veine des néo-réalistes italiens, avec une histoire sans naïveté ni mièvrerie, des acteurs excellents (la jeune Waad Mohammed et son sourire désarmant), un film drôle, audacieux, intense… La réalisatrice, qui dit avoir été très influencée par le "Rosetta" des frères Dardenne, explique ne pas vouloir en rajouter, "la réalité est très riche en Arabie Saoudite et pleine d'ironie."
Quel contraste entre la liberté dans les appartements (jeans, rock, télé…) et l'extérieur (taxi, niqab…).
Wadjda nage elle-aussi dans cette schizophrénie et celle du passage de l'enfance  à l'âge adulte