Le bonheur est à l'intérieur de l'extérieur de l'extérieur de l'intérieur, ou l'inverse
Gauthier Fourcade est d'abord désarçonnant
par son cynisme : comment faire que tout le monde soit heureux ? En
tuant les malheureux ! Mais leurs proches seront alors malheureux…
S’ensuivent des syllogismes et logiques absurdes poétiques et drôles. Le comédien
joue avec les mots à la façon de Raymond Devos. Comme à la banque, où il se
rend parce que sa carte a été avalée. « Vous voudriez me faire avaler
tout ça ? Vous avez bien avalé ma carte ! » Et le banquier de
lui expliquer que sous le soleil, chaque objet a son nombre. Et ce nombre,
c’est son prix… Sauf la lune, mais le banquier s’est toujours dit que la
lune était argentée. Le bonheur c’est d’avoir toujours plus, mais on a jamais
assez, il faut donc emprunter : le bonheur est dans le prêt.
Bref, c’est surtout un spectacle très bien écrit et très intelligent, qui fera sourire plus qu’il ne fera rire. Une parenthèse métaphysique où le non sens et les associations d’idées nous emmènent très loin.
Manufacture des Abbesses.
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