samedi 2 mars 2013

"Ce que j’appelle oubli" d'Angelin Preljocaj


Le point de départ de la nouvelle pièce d'Angelin Preljocaj est le texte de Laurent Mauvignier, pris dans l’étau d’une seule phrase d’une soixantaine de pages, écrit en réaction au meurtre par quatre vigiles dans un supermarché lyonnais d’un jeune marginal de 25 ans coupable d'avoir bu une canette de bière sans l'avoir payée .
Cette pièce pour six danseurs et un comédien a été créée lors de la dernière Biennale de la danse, à Lyon, portée par la musique minimaliste de 79D.

Laurent Mauvignier dit s'être inspiré de "La Nuit juste avant les forêts" de Koltès, avec ce monologue et ce phrasé psalmodié, si caractéristiques. "Ce que le procureur a dit, c'est qu'un homme ne doit pas mourir pour ça…" est la première phrase, tiré du journal. Dans ce texte, c'est le corps qui parle, derrière le narrateur, les quatre vigiles entament une chorégraphie de gestes esthétique et macabre à la fois.