lundi 25 novembre 2013

Salo ou les 120 journées de Sodome

Dernier film de Pasolini (1976), avant qu'il ne soit assassiné. Un film sulfureux et mystérieux, où le totalitarisme côtoie le sadisme. Nous sommes à Salò, petite ville de l’Italie du nord où Mussolini instaura sa République sociale fin 1944.

Olivier Père y voie une diatribe anticapitaliste. "Salò… dénonce l’asservissement du prolétariat, explique comment le capitalisme transforme tout en marchandise". "Tout ce qui irréalise le fascisme est mauvais ; et tout ce qui réalise Sade est mauvais" disait Roland Barthes.
Le film se divise en quatre segments : "le vestibule de l’enfer", "le cercle des manies", "le cercle de la merde", "le cercle du sang", qui vont crescendo dans la domination, la torture et la provocation. A la fin, le spectateur est vraiment voyeur, avec cette longue vue qui épie derrière un carreau les tortures menées dehors.