lundi 13 février 2012

AIR, DANS LA LUNE

Le duo Versaillais publie son septième album, la BO du Voyage dans la Lune de Méliès. Extraits non publiés de l'entretien qu'ils m'ont accordé.


Avec des titres comme « Lava » ou « Cosmic Trip », on n’est pas très loin de « Dark Side of the Moon »…

Jean-Benoît Dunckel :
Ce film est psychédélique à fond ! La colorisation, l’espace, les champignons géants…
Musicalement, le psychédélisme ce sont des hallucinations sonores, des effets, des répétitions, des delays, des filtres, des superpositions d’univers différents.


Quelles étaient les contraintes de cette bande originale ?

Jean-Benoît Dunckel :
Il fallait des titres contrastés. Le premier plan est une scène de théâtre, qui dure assez longtemps dans le film, ce n’était donc pas facile de trouver une ambiance qui puisse coller. La deuxième contrainte, c’était la scène mythique avec la fusée qui tape l’œil de la Lune. C’est ultra connu, il fallait donc composer quelque chose d’assez frais, absolument pas grandiloquent, sinon cela aurait été pire. Et puis notre projet est hybride : musique de film, album et le film est en quelque sorte aussi la vidéo de notre album. Ce format de 14 minutes est génial, les gens peuvent télécharger le film sur Internet et le voir en mangeant un sandwich entre midi et deux, comme un grand clip.

Comment composer la musique d’un film datant de plus d’un siècle avec des moyens actuels ?

Jean-Benoît Dunckel :
Nous avons sauté dans l’anachronisme en utilisant tous les instruments de notre studio, aussi bien réels que virtuels, en les superposant pour donner quelque chose de puissant et expérimental.