jeudi 22 septembre 2011


+ - 0

Des pas dans un escalier (pendant de longues minutes, à croire qu'ils sont perdus ou jouent)… puis des hommes et femmes vêtus de triples couches de vêtements déboulent dans un gymnase. Assis autour d'une table, ils lisent, parlent ou chantent. Une femme entend la voix de son mari dans un haut-parleur posé au sol. Le groupe se lance contre les murs matelassés, puis donnent des coups de pieds dans les téléphones mobiles qui jonchent le sol… Chant religieux, texte sur le réchauffement climatique, citations ("la pensée est une gabegie"). Une sonnerie "Alert Crew" vient réveiller le spectateur assoupi, s'il n'est pas encore parti se coucher… La pièce se finit comme elle a commencé, puisqu'elle ne comporte aucune narration, il n'y a donc ni queue ni tête.
Le Monde écrit : "Ce rien, c'est tout : l'écoulement du temps, sa tendresse et sa mélancolie, comme seule l'enfance peut en laisser le souvenir. L'enfance, oui, ou alors un grand voyage, loin de tout mais si près de nous, là-haut tout au nord, au Groenland, où Christoph Marthaler a créé + ou - zéro fin mars."