vendredi 21 mai 2010


Crédit photo Audrey Cerdan RUE89

Contrairement à G. Walraff, F. Aubenas ne dénonce pas des sociétés ou des personnes nommément, les sommant de répondre, elle décrit. Ici, elle décrit le quotidien d'intérimaires à Calais, qui font des km en voiture pour aller faire deux heures par ci (qui se transforment souvent en trois ou quatre tant elles ne peuvent suivre les cadences infernales). C'est la France d'en bas, celle dont on ne parle pas, celle qui ne parle pas.
Le traitement médiatique du livre a malheureusement perpétué cet état de fait, c'est plus souvent de la journaliste que l'on a parlé (comme héroïne parmi les sans-grade) que de ces personnes exploitées.