jeudi 27 septembre 2007

MONKEY, JOURNEY TO THE WEST

Une comédie musicale, un opéra, un ballet… un peu tout à la fois, signe du syncrétisme de Damon Albarn, l'ex Blur et Gorillaz, qui en a signé la musique, entre electro, pop et instruments chinois. «Monkey, journey to the West», est le récit épique d'un singe qui défie les dieux, mis en scène par Chen Shi-Zheng. 110 personnes en coulisses et plus de 50 acrobates, chanteurs et danseurs sur scène font de ce spectacle un projet très ambitieux.
Des 100 chapitres du plus célèbre des romans chinois, Xi You Ji, seuls 9 scènes ont été gardées, introduites par des films d'animation conçu par Jamie Hewlett, le dessinateur de la BD «Tank Girl» et des personnages virtuels de Gorillaz. Le dessinateur a aussi conçu les costumes et les décors fantasmagoriques. On retiendra notamment la scène du palais dans la mer Orientale, les ballets et combats célestes des personnages suspendus à des filins ou encore la main de Bouddha qui emprisonne durant 500 ans le Singe Conscient-de-la-vacuité. Le récit est d'une ampleur à la "Cent ans de Solitude" ou "Don Quichotte", les combats dignes de "Tigre & Dragon". Seul bémol : les personnages n'ont aucune profondeur psychologique et la musique comme l'histoire manquent de dramaturgie. Damon Albarn est un génial touche-à-tout. À la fin de cette première, il est acclamé par la foule du Châtelet.

Jusqu'au 13 octobre au Théâtre du Châtelet.